Le gouvernement sud-coréen a fait part de ses regrets après une offrande du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba au sanctuaire de Yasukuni. Ce temple shintoïste à Tokyo, où sont honorés des criminels de guerre, dont quatorze de classe A, est considéré comme un symbole du passé militariste du Japon.
Dans un communiqué publié ce mardi par son porte-parole, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a exprimé « ses profonds regrets et sa déception » face à l’envoi d’une offrande par le dirigeant japonais à ce site controversé, ainsi qu’à la visite des lieux par des responsables politiques nippons. Il a rappelé que ce temple, situé en plein cœur de la capitale, abrite les âmes de criminels de guerre et enjolive l’histoire des invasions menées par l’archipel.
Le ministère sud-coréen a ensuite exhorté les responsables politiques japonais à regarder l’Histoire en face et à montrer leurs remords sincères par des actes. Il a également souligné qu’une telle attitude permettrait de renforcer des relations bilatérales fondées sur la confiance et tournées vers l’avenir.
Lundi, à l’occasion de l’ouverture du festival du printemps, Ishiba a offert un arbre sacré appelé « masakaki » au sanctuaire Yasukuni, sans toutefois s’y rendre en personne. Ce matin, quelque 70 parlementaires se sont rendus sur place pour s’y recueillir.