Le ministère du Territoire, des Infrastructures et des Transports a convoqué vendredi dernier les principaux acteurs des services de cartographie, dont Naver, Kakao et Tmap Mobility, pour recueillir leurs avis sur la demande de Google d’exporter des cartes de haute précision de la Corée du Sud. La réunion a porté sur les éventuelles répercussions de l'exportation de cartes d'une échelle de 1 à 5 000 sur l'industrie locale.
Rappelons qu'en 2016, Google avait sollicité l'autorisation d'exporter ces données, mais la demande avait été rejetée pour des raisons de sécurité nationale. En février dernier, l'entreprise américaine a renouvelé sa demande en proposant de masquer les installations sensibles, telles que les bases militaires. En réponse, Séoul a commencé à consulter les ministères concernés ainsi que l'industrie pour recueillir leurs avis.
Selon la procédure en vigueur, une réunion de concertation doit avoir lieu d'ici le 15 mai pour décider de l'exportation, avec une possibilité d'extension jusqu'au début du mois d'août si nécessaire. La décision finale sera prise par un groupe consultatif composé de huit institutions, dont le Service national du renseignement (NIS) et le ministère de la Défense.
Face aux préoccupations concernant l'utilisation des cartes comme levier dans les négociations commerciales avec Washington, Séoul a précisé que les discussions sur l'exportation se déroulaient indépendamment des questions tarifaires.