Des familles de victimes coréennes du travail forcé sous l'occupation niponne ont obtenu gain de cause lors d’un procès en première instance intenté contre une entreprise minière japonaise. Le tribunal du district de Gwangju, dans le sud-ouest de la Corée du Sud, a ordonné lundi à Nippon Coke & Engineering de verser des compensations allant de 4,7 à 28,5 millions de wons, soit de 2 800 à 17 500 euros, à trois membres des familles de trois anciens ouvriers coréens, contraints de travailler dans des mines de l’archipel pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ces trois hommes, originaires de Haenam et de Hwasun dans la province de Jeolla du Sud, avaient été mobilisés de force par les colonisateurs pour travailler dans les mines de charbon Mitsui, situées à Hokkaido, entre 1941 et 1943. Ils ont été soumis à des conditions de travail déplorables, et ont tous été victimes d'accidents. L’un est décédé sur le site, tandis que les deux autres ont gardé de graves séquelles même après leur retour dans leur pays natal.
En janvier 2020, les membres des familles de ces victimes ont engagé une action en justice contre la société japonaise qui avait repris les mines concernées, afin d’obtenir réparation.