L'engagement de la Corée du Sud auprès de la Chine serait en accord avec les intérêts des Etats-Unis. C’est ce qu’a déclaré le ministre sud-coréen des Affaires étrangères lors d’un forum organisé ce mercredi par l’Institut Asan d’études politiques, à Séoul. Dans son discours d’ouverture du « Asan Plenum 2025 », Cho Tae-yul a souligné qu’aucun pays de la région Asie-Pacifique ne souhaitait avoir à choisir entre Washington et Pékin, ni voir la compétition stratégique entre ces deux puissances se transformer en un jeu à somme nulle.
Selon lui, la priorité de la Corée du Sud en matière de politique étrangère réside toujours dans une alliance solide avec les USA, et même l'empire du Milieu ne contesterait pas ce point. Dans ce contexte, l’engagement de Séoul auprès de son voisin correspondrait, à bien des égards, aux intérêts de Washington, a estimé le chef de la diplomatie du pays du Matin clair. Il a également évoqué les relations entre la Corée du Sud et le Japon. Il a souligné la nécessité pour les deux nations de réfléchir sérieusement aux erreurs du passé afin d’éviter un essoufflement de l’élan de coopération bilatérale, durement acquis.
L’ambassadeur japonais à Séoul, Koichi Mizushima, a également prononcé un discours, au cours duquel il a insisté sur les incertitudes croissantes dans l’environnement stratégique entourant la Corée du Sud et son pays, ajoutant que cette situation ne fait qu’accentuer l’importance de la collaboration.
Enfin, l’ancien secrétaire d’Etat adjoint américain, Kurt Campbell, a recommandé au gouvernement sud-coréen d’utiliser l’industrie navale comme levier dans ses négociations avec l’administration Trump. Il a également plaidé pour une participation plus active de Séoul et de Tokyo dans les prises de décision de Washington en matière d’armement nucléaire.