La Cour suprême avance à grande vitesse dans l’affaire Lee Jae-myung. L’ex-chef du Minjoo et grand favori à la présidentielle du 3 juin a été blanchi en mars, en appel, des accusations de déclarations mensongères pendant sa campagne présidentielle de 2022. En première instance, il avait été condamné à un an de prison, assorti d’un sursis de deux ans, pour violation donc de la loi électorale aux fonctions publiques.
Après le verdict en appel, l’affaire a été portée devant la Cour suprême. A l’origine, un petit groupe de quatre de ses juges devait l’examiner. Mais à la surprise générale, leur patron, Cho Hee-dae, a brutalement annoncé mardi que le verdict serait rendu en assemblée plénière. Ce même jour, il a tenu les premières délibérations, et les secondes aujourd’hui. Une chose rarissime, ce type de discussions au complet ayant lieu une fois par mois en règle générale et leur date devant être rendue publique dix jours à l’avance.
Pour justifier sa décision, le président de la plus haute juridiction a évoqué l’importance de l’affaire et l’intérêt du peuple. Avant même de l’annoncer, il avait déclaré que tout le procès en dernier ressort pour violation de la législation électorale devait se terminer trois mois au plus tard après le verdict en appel.
Toute la question est de savoir si le plus haut tribunal peut statuer avant le 3 juin, la date du scrutin présidentiel. S’il confirme le verdict de la Cour d’appel, Lee sera définitivement acquitté. Dans le cas contraire, la Haute cour doit recommencer son examen. Autre possibilité évoquée : la Cour suprême peut casser la décision de seconde instance pour rendre son propre jugement. Cela n’est jamais arrivé depuis dix ans.