Le président de la République par intérim a prononcé aujourd’hui un discours de politique générale à l’Assemblée nationale. C’est la première fois en 46 ans qu’un chef de l’Etat intérimaire fait une telle déclaration devant l’Hémicycle.
Dans son allocution, Han Duck-soo a affirmé que la Corée du Sud était sous la menace d’une crise complexe, due à la situation économique mondiale et à l’affrontement pour la prééminence internationale autour de l’intelligence artificielle. A cela s’ajoutent les dégâts causés par les récents incendies de forêt, qui ont frappé le sud-est du territoire. Il a d’emblée souligné la nécessité d’approuver, sans tarder, l’additif budgétaire de 12 000 milliards de wons, présenté par le gouvernement.
Son grand oral a suscité des réactions contrastées de la classe politique. Les députés du Minjoo, le mouvement de centre-gauche, ont réagi en criant et huant les propos de Han. Ils ont en outre reproché à celui-ci d’entretenir le flou sur son éventuelle candidature à la présidentielle anticipée. Avant de le pousser à y renoncer.
Les élus du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation du président destitué Yoon Suk Yeol, ont quant à eux applaudi le discours. Avant de demander à leurs collègues du Minjoo de coopérer pour le vote du projet de budget supplémentaire. Ils n’ont pas oublié de s’en prendre à l’ex-patron du Minjoo, Lee Jae-myung, grand favori du scrutin du 3 juin, pour faire feu de tout bois pour tenter de retarder le jugement de la Cour suprême sur les accusations de violation de la loi électorale pesant sur lui.