Pyongyang a officiellement confirmé l'envoi de ses soldats en Russie, prétendant qu'il s'agit d'une mesure fidèle à l'accord de partenariat stratégique global, signé avec Moscou. C'est ce qu'a fait savoir ce matin la KCNA, l'agence de presse officielle du pays communiste, citant le communiqué distribué hier à la presse locale par le comité central militaire du Parti des travailleurs.
Le texte s'est félicité que « les opérations de libération de Koursk se soient achevées avec succès, auxquelles ont participé les militaires nord-coréens sous l'ordre du dirigeant suprême du pays ». Un ordre établi par Kim Jong-un, qui « avait décidé cet apport, au vu de la situation militaire et en vertu de l'article 4 de l'accord bilatéral ».
Cette fameuse clause 4 stipule que « si l'un des pays est mis en état de guerre par une invasion armée, l'autre fournira sans délai une assistance militaire, conformément à l'article 51 de la Charte des Nations unies et aux lois de la RPDC et de la fédération de Russie ».
Le comité a ensuite souligné que Kim III avait désigné ses hommes dépêchés pour se battre aux côtés des soldats russes comme « représentants honorés de la patrie ». Et d'ajouter que des stèles commémoratives seraient érigées pour ceux morts au combat. Ce qui suggère que de nombreuses pertes sont à déplorer.
Samedi dernier, lors d’une visioconférence avec Vladimir Poutine, le chef d’état-major de l’armée russe Valeri Guerassimov, avait confirmé que « des troupes nord-coréennes avaient prouvé de l'expertise, du courage et de l'héroïsme dans la guerre russo-ukrainienne ». Des propos qui confirment la participation du royaume ermite au conflit.