Hier, la société sud-coréenne LS Cable & System a organisé une cérémonie de lancement officiel des travaux de construction de son usine de câbles électriques sous-marins dans la ville américaine de Chesapeake. C’est sa filiale, LG GreenLink, qui mène le projet dont le coût est de 680 millions de dollars.
L’usine d’une superficie de 70 000 mètres carrés s’installe au bord de la rivière Elisabeth. Une fois les travaux terminés, au troisième trimestre 2027, elle pourra commencer la production de masse dès le premier trimestre de l’année suivante, et créer plus de 330 nouveaux emplois.
LS est le premier groupe sud-coréen à débuter les travaux de construction d’une usine aux Etats-Unis depuis le début du second mandat de Donald Trump. La compagnie veut en faire une tête de pont pour faire face, de manière préventive, à la stratégie américaine d'indépendance des chaînes d'approvisionnement. Mais aussi pour prendre les devants dans les transitions énergétiques mondiales. D’autant que les USA manquent d’infrastructures de fabrication de câbles sous-marins utilisés pour acheminer l'électricité produite par les parcs éoliens en mer vers le réseau électrique terrestre.
L’entreprise bénéficiera d’une subvention de 48 millions de dollars et de réduction d’impôts, ainsi que des crédits d’impôt de 99 millions de dollars, accordés respectivement par le gouvernement de l’Etat de Virginie, où se trouve la ville de Chesapeake, et par le gouvernement fédéral.
L’inquiétude plane toutefois sur la durabilité des crédits d’impôt. En effet, Donald Trump est opposé à cette mesure instaurée par son prédécesseur, Joe Biden, dans le cadre de la loi sur la réduction de l’inflation (IRA). Il envisage également des droits de douane sur le cuivre, un composant essentiel des câbles sous-marins.