La Corée du Sud a vivement critiqué l’envoi de troupes nord-coréennes en Russie lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la guerre en Ukraine. Cette session s’est tenue mardi, après que Pyongyang et Moscou ont officiellement reconnu ce déploiement.
L’ambassadeur sud-coréen auprès de l’Onu a rappelé que le royaume ermite tentait de justifier cette décision en s’appuyant sur le traité de partenariat stratégique global conclu avec son allié, tout en mettant en avant la prétendue « opération de libération de Koursk ». Selon cette interprétation, Koursk étant un territoire russe, l’intervention de la Corée du Nord relèverait du droit à la légitime défense prévu par l’article 51 de la Charte des Nations unies. Une tentative de légitimation que Hwang Joon-kook a qualifiée d’« absurde et odieuse ».
Le représentant américain a également accusé les deux pays d’avoir violé les résolutions du Conseil de sécurité, y voyant un facteur majeur d’escalade et un signe clair de leur alliance militaire. Quant à la vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères, Mariyana Betsa, elle a dénoncé l’usage de missiles balistiques nord-coréens lors de l’attaque russe contre Kyiv, jeudi dernier, qui a fait 13 morts et plus de 90 blessés, dont des enfants. Elle y voit une preuve supplémentaire du caractère criminel du partenariat Pyongyang-Moscou.