La Cour suprême a cassé, ce jeudi, la décision d’acquittement rendue en appel en faveur de Lee Jae-myung. Pour elle, les propos du candidat du Minjoo à la prochaine présidentielle tenus lors de la campagne de celle de 2022, étaient mensongers et le tribunal de deuxième instance avait mal interprété la loi. L’affaire retourne donc à la Haute Cour de Séoul.
Pour rappel, Lee est poursuivi pour violation de la loi sur les élections aux fonctions publiques. Lors d’une interview en décembre 2021, il avait nié connaître un homme impliqué dans un scandale immobilier à Seongnam, ville dont il avait été le maire. Il est également accusé d’avoir fait de fausses déclarations lors d’un audit parlementaire. En première instance, le favori des sondages du scrutin du 3 juin avait été reconnu coupable et condamné à un an de prison avec deux ans de sursis. Mais en appel, les juges l’ont acquitté du fait qu’il a simplement exprimé son opinion personnelle.
Après avoir reçu l’affaire le 28 mars, la Cour suprême a traité le dossier rapidement. En seulement 34 jours et ce en raison de l’attention particulière qu’il suscite au public. Mais également du fait que l’avenir politique de Lee, notamment son éligibilité, pourrait être remis en cause selon le jugement.
Les partis politiques ont aussitôt réagi. Le Minjoo a qualifié cette décision comme « un coup d’Etat de la justice » ainsi qu’« une intervention à la présidentielle ». Dans le camp d’en face, le PPP l’a considérée comme « une victoire du bon sens ».