Hier, après le président de la République par intérim, Han Duck-soo, c’est le vice-Premier ministre à l’Economie qui a quitté à son tour le gouvernement. Il devait succéder à Han dès minuit.
Choi Sang-mok a brutalement annoncé sa démission, vers 22h30, alors que les députés du camp adverse votaient une motion de destitution à son encontre. Ce texte avait été déposé en mars par le Minjoo, alors la première force de l’opposition. Le scrutin a immédiatement été suspendu, puis annulé par le président de l’Assemblée nationale.
Celui qui avait cumulé le poste de ministre des Finances a présenté ses excuses pour quitter ses fonctions dans ce contexte de mauvaise conjoncture économique tant dans le pays qu’à l’étranger.
Sans surprise, la formation de centre-gauche a vivement réagi. Selon le porte-parole de son groupe parlementaire, Choi a décidé de « s’enfuir », la validation de sa destitution par la Cour constitutionnelle semblant certaine. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement gouvernemental, a quant à lui dénoncé une « vengeance politique » et « une décharge de colère » du Minjoo contre la décision rendue par la Cour suprême. Hier, celle-ci a renvoyé à la juridiction d’appel les accusations de fausses déclarations pesant sur Lee Jae-myung, son candidat à la présidentielle du 3 juin.
C’est désormais le vice-Premier ministre aux Affaires sociales et ministre de l’Education, Lee Ju-ho, qui assure l’intérim du chef de l’Etat, selon l’ordre de succession.