Le Parquet a annoncé hier avoir inculpé Yoon Suk Yeol pour « obstruction à l’exercice des droits par abus de pouvoir ». Sans pour autant le placer en détention. L’équipe d’enquête spéciale sur sa déclaration de la loi martiale l’avait mis en examen pour la première fois en janvier pour avoir orchestré une trahison. Un crime qui n’est pas couvert par l’immunité présidentielle. L’ex-président de la République doit donc désormais être jugé pour deux chefs d’accusation, l’un lié à l’autre.
Le ministère public a expliqué avoir obtenu suffisamment de preuves nécessaires pour cette nouvelle inculpation via des investigations complémentaires. Les enquêteurs pourront également avancer sur plusieurs autres soupçons pesant sur Yoon. Le Parquet cherche à savoir si celui-ci et son épouse sont intervenus dans l’investiture de candidats aux élections législatives ou locales.
Le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO), lui, mène des investigations sur les allégations, selon lesquelles l’ancien chef de l’Etat a fait pression pour protéger un ex-commandant du Corps des marines au moment du décès d’un jeune conscrit de cette unité, emporté par le courant, en juillet 2023.
Quant à la Police, elle veut faire la lumière sur une obstruction présumée de Yoon à l'exécution d'un mandat d'arrêt à son encontre.