Hier, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni pour évaluer les progrès des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang après la fin du mandat de son groupe d'experts, il y a un an. Créé en 2009, ce panel avait pour mission de surveiller la mise en œuvre des sanctions onusiennes contre la Corée du Nord. Mais son mandat n’a pu être prolongé en raison du veto russe.
Au cours de la réunion convoquée à la demande de sept pays membres de l’organe, l’ambassadeur sud-coréen a affirmé que, depuis un an, le régime de Kim Jong-un avait accéléré ses activités illicites pour ses programmes. Hwang Joon-kook a précisé qu’il s’agissait d’exporter du charbon et du minerai de fer, de voler des cryptomonnaies d’une valeur de 1,5 milliard de dollars, ou encore d’envoyer des travailleurs et des troupes à l’étranger. Il a également appelé à l’application scrupuleuse des sanctions contre le Nord.
Le représentant sud-coréen en a profité pour fustiger le récent narratif du Kremlin, qui considérait la question de la non-prolifération nucléaire du royaume ermite comme un « dossier clos ». Un discours qu’il juge frontalement contraire aux résolutions de l’Onu portant sur sa dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible (CVID). Selon Hwang, les membres du Conseil, permanents comme non-permanents, doivent se rendre compte de la gravité de la situation actuelle et déployer des efforts pour protéger le régime de non-prolifération, qui est indispensable pour maintenir la paix et la sécurité internationales.