Le Minjoo intensifie sa riposte contre la justice, après que la Cour suprême a annulé, le 1er mai, le verdict de la Haute Cour et ordonné un nouveau procès de son candidat à la présidentielle, Lee Jae-myung, concernant son infraction présumée de la loi électorale.
Le mouvement de centre-gauche continue de dénoncer « un coup d’Etat judiciaire », et redouble d’attaques toujours plus violentes, ciblant particulièrement le patron de la juridiction la plus élevée, Cho Hee-dae. Il revendique son départ qui, selon lui, est le seul moyen pour la justice de regagner la confiance du peuple.
La majorité parlementaire demande également de repousser tous les autres procès de Lee à après le scrutin du 3 juin. Actuellement, ce dernier est jugé dans le cadre de cinq affaires et pour un total de 11 chefs d’accusation. La Haute Cour a déjà reporté au 18 juin la première audience du procès pour la violation de la législation électorale, initialement prévue le 15 mai.
Le Minjoo a en outre insisté sur la nécessité de réformer le pouvoir judiciaire, et de nommer un procureur indépendant chargé d’ouvrir une enquête contre Cho. Hier, il souhaitait déposer une proposition de loi visant à le désigner, pour la voter aujourd’hui en commission. Ses élus ont rétropédalé pour attendre de voir si la justice fait des efforts d'« auto nettoyage ».
Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) n’a pas manqué de s’en prendre à son rival en dénonçant « une politique d’intimidation ».