Lee Ok-seon, victime sud-coréenne de l'esclavage sexuel perpétré par l'armée impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale, est décédée hier à l'âge de 97 ans. Selon le Conseil coréen pour la justice et la mémoire, elle s’est éteinte vers 19h dans un Ehpad situé dans la ville de Seongnam, au sud de Séoul.
Née à Busan, elle avait été emmenée de force à l'âge de 15 ans, en Chine par l'armée nippone, pour servir de « femme de réconfort » pendant trois ans. Elle a pu regagner son pays natal en juin 2000 et retrouver sa nationalité.
Depuis lors Lee s’était engagée à révéler les atrocités de l'esclavage sexuel de l'armée japonaise. En 2002, elle avait donné une conférence à l'université Brown aux Etats-Unis, avant de s'exprimer aux quatre coins du monde, de l'Allemagne à l'Australie en passant par le Japon.
En 2014, Lee avait déclaré que sa guerre n'était pas encore terminée devant la « statue de la jeune fille pour la paix », érigée dans la ville américaine de Glenn Dale, et demandé des excuses à Tokyo. En 2021, elle avait obtenu gain de cause lors de la première instance du procès en dommages-intérêts contre le gouvernement nippon. Mais elle a disparu sans avoir reçu ni excuse, ni dédommagement.
Il n'y a désormais plus que six survivantes parmi les victimes sud-coréennes de l'esclavage sexuel du Japon impérialiste.