La troisième audience du procès pénal de Yoon Suk Yeol pour insurrection s'est tenue hier au tribunal du district central de Séoul. Contrairement aux deux précédentes, l'ex-président de la République n’a pas pu accéder au bâtiment par le parking souterrain. Descendu de son véhicule, il a dû marcher jusqu'à l'entrée du bâtiment, mais n’a pas répondu aux questions des journalistes.
Au cours de la séance, deux témoins ont été entendus. Le premier, Oh Sang-bae, ancien commandant adjoint du Commandement de la défense de la capitale (CDC), a déclaré avoir entendu quatre conversations téléphoniques entre Yoon et son supérieur de l’époque, l’ancien commandant Lee Jin-woo, après la déclaration de la loi martiale dans la nuit du 3 décembre. Selon lui, le chef de l’Etat destitué aurait ordonné de pénétrer dans la salle principale de l’Assemblée nationale, quitte à forcer les portes et à ouvrir le feu, puis de faire sortir les personnes présentes. Yoon aurait également fait pression pour que Lee exécute cet ordre, évoquant la possibilité d’une seconde, voire d’une troisième proclamation de l’état d’exception.
L’autre témoin à avoir été entendu est Park Jeong-hwan, chef d’état-major du Commandement des forces spéciales de l’armée de terre (SWC). Son audition se poursuivra lors de la prochaine audience, prévue le 19 mai.