Selon un rapport publié ce mardi par l’institut sud-coréen pour la politique économique internationale (KIEP), l’économie mondiale devrait croître de 2,7 % cette année, soit un recul de 0,5 point par rapport à l’an dernier. Il s’agit du taux de croissance le plus bas depuis le début des années 2000, hors périodes exceptionnelles, comme l’éclatement de la bulle Internet, la crise financière mondiale ou la pandémie de COVID-19.
Selon l’institut, ce ralentissement s’explique par l’incertitude croissante autour de la politique économique américaine. Il précise que les perspectives pourraient encore évoluer, en fonction du résultat des négociations en cours entre Washington et d’autres grandes puissances, ainsi que du degré réel d’application des mesures tarifaires annoncées.
Parmi les grandes économies, les Etats-Unis devraient enregistrer une croissance de 1,3 %, soit 0,8 point de moins que les prévisions précédentes. En Chine, malgré des politiques de relance actives, la croissance devrait s’établir à 4,1 %, freinée par la guerre commerciale amorcée par Donald Trump et la crise du secteur immobilier. Le Japon et la zone euro, quant à eux, devraient connaître une croissance respective de 0,6 % et 0,8 %.
Concernant les taux de change, le KIEP observe que le dollar américain a nettement entamé une phase de repli face aux principales devises, notamment depuis les annonces tarifaires de Trump du mois dernier. Le taux de change won-dollar, de son côté, devrait rester volatil au premier semestre sous l’effet des politiques tarifaires et monétaires du pays de l’Oncle Sam, avant de se stabiliser progressivement au second semestre.