D’anciens hauts responsables du département de la Défense américain, chargés des politiques de sécurité pour la région indo-pacifique, estiment que la Corée du Sud devrait jouer un rôle plus important dans les efforts visant à contrecarrer la Chine. Une attente qui devrait s’intensifier sous l’administration Trump II.
Lors d’une rencontre avec la presse organisée mardi par l’Institut pour la sécurité indo-pacifique (IIPS), Randall Schriver a déclaré que la nouvelle stratégie de défense nationale (NDS) américaine, actuellement en cours d’élaboration, chercherait à explorer diverses pistes de collaboration régionale entre Séoul et Washington, utiles dans le cadre de la compétition avec Pékin.
Selon cet ancien secrétaire adjoint à la Défense pour la sécurité indo-pacifique sous le premier mandat de Donald Trump, cette stratégie sécuritaire devrait viser non seulement à préparer l’alliance bilatérale à une éventuelle confrontation immédiate avec la Corée du Nord, mais aussi à renforcer la flexibilité des forces américaines stationnées dans la péninsule face à une concurrence accrue avec l’empire du Milieu. A cet égard, l’augmentation du partage des coûts de l’alliance ne devrait pas se limiter à l’accord sur les mesures spéciales (SMA), portant sur les frais de stationnement des GI’s au sud du 38e parallèle.
De son côté, Ely Ratner, qui a occupé le même poste que Schriver sous l’administration de Joe Biden, a souligné que l’attente d’une plus grande réciprocité de la part des alliés et partenaires des Etats-Unis ne date pas de l’administration actuelle, mais avait déjà été mise en avant sous la précédente.
Cet événement a été organisé à l’occasion du lancement de l’IIPS, anciennement appelé « Institut Projet 2049 ».