Ce matin, à l’Assemblée nationale, une audition a été organisée par la commission de la législation et des affaires juridiques afin de faire la lumière sur les soupçons d’ingérence dans l’élection présidentielle pesant sur le président de la Cour suprême.
Les députés du Minjoo ont émis des critiques virulentes à l’encontre de Cho Hee-dae, absent de la séance malgré sa convocation, en l’appelant à démissionner. Ils ont qualifié le traitement de l’affaire par la Cour de bâclé et l’ont assimilé à une « rébellion judiciaire ».
En outre, les élus de centre-gauche ont martelé qu’il serait inévitable de lancer une enquête parlementaire et de nommer un procureur spécial chargé d’une investigation indépendante en cas de refus répétés de Cho de se soumettre à l’audition.
Dans le camp adverse, le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a protesté contre cette démarche. Ses députés ont dénoncé une tentative de porter atteinte au principe de séparation des pouvoirs et d’accaparer ces derniers. Selon eux, cela conduirait à une dictature menée par Lee Jae-myung. Les conservateurs ont également appelé les magistrats de la haute juridiction à ne jamais céder à la pression de la première force de l'Hémicycle.
Pour rappel, le 1er mai, la Cour suprême avait cassé la décision d’acquittement de Lee rendue par la Haute Cour dans l’affaire portant sur sa violation présumée de la loi électorale, et avait renvoyé le dossier devant la Cour d’appel. La première audience d’un nouveau procès avait été fixée au 15 mai. Cependant, à la suite des craintes concernant l’éventuel impact de cette nouvelle procédure sur la campagne présidentielle du candidat du Minjoo, elle a finalement été reprogrammée à une date postérieure au scrutin du 3 juin.