Pyongyang a annoncé la suspension temporaire de l’accueil de touristes étrangers dans le complexe balnéaire de Wonsan-Kalma, pourtant activement promu ces dernières semaines. Le site officiel de l'administration du tourisme du régime a publié aujourd'hui un communiqué indiquant que le site avait ouvert ses portes le 1er juillet, mais qu’il n'était provisoirement pas accessible aux étrangers. Une décision inattendue, dont les raisons n’ont pas été précisées.

Selon la BBC, la Corée du Nord a accueilli la semaine dernière un groupe de touristes venus de Russie, les premiers étrangers autorisés à entrer sur son territoire. Citant une agence de voyages russe, la chaîne britannique a précisé que deux autres séjours étaient déjà programmés pour le mois d’août.

Par ailleurs, entre le 11 et le 13 juillet, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est rendu à Wonsan accompagné de journalistes de son pays. Au cours de cette visite, il a rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et inspecté les infrastructures touristiques.

La diffusion de ces informations à l’étranger a contribué à faire connaître la nouvelle station balnéaire sur la scène internationale. Le 16 juillet, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré sur les ondes de la radio Spoutnik News que le complexe était une « destination de rêve », ajoutant que « toutes les installations étaient impeccables ».

Dans ce contexte, le changement de position du royaume ermite pourrait s’expliquer par une demande internationale inférieure aux attentes. La BBC a également rapporté que le coût d’un séjour d’une semaine au nord du 38e parallèle, incluant trois jours à Wonsan-Kalma, s’élevait à environ 1 800 dollars. Il s’agit d’une somme de 60 % suppérieure comparée au salaire mensuel moyen d’un travailleur russe. Certains analystes estiment également que les autorités nord-coréennes ont identifié, dès les premières semaines d’exploitation, plusieurs points à améliorer.