Séoul a entamé des discussions avec Washington sur une possible révision de l’accord bilatéral sur l’énergie nucléaire. Si les pourparlers progressent, le sujet pourrait être inscrit à l’agenda du sommet Lee-Trump prévu le 25 août dans la capitale américaine.
L’accord actuel interdit à la Corée du Sud d’enrichir de l’uranium au-delà de 20 % et proscrit le retraitement du combustible usé. Seule la recherche sur le pyrotraitement, une technologie jugée non proliférante, est partiellement autorisée. Or, nombreux estiment qu’une révision est nécessaire pour assurer un cycle du combustible complet et de renforcer l’industrie nucléaire sud-coréenne.
Un autre facteur alimente l’urgence : les installations de stockage du combustible usé dans les centrales sont proches de la saturation. Pour le gouvernement, autoriser certaines formes de retraitement permettrait de soulager ces sites saturés et d’apporter une réponse à la fois industrielle et environnementale.
Cependant, l’enrichissement à haut niveau et le retraitement de l’uranium ou du plutonium suscitent des réticences aux Etats-Unis, car ces activités pourraient ouvrir la voie à un programme militaire. Le débat est d’autant plus sensible que l’opinion publique sud-coréenne exprime régulièrement des velléités de dissuasion nucléaire.
L'exécutif insiste néanmoins sur l’utilisation strictement pacifique de ses ambitions, soulignant la nécessité de gérer la saturation des piscines de stockage. Le ministre des Affaires étrangères, Cho Hyun, a rappelé que toute allusion à l’armement nucléaire ne ferait qu’entraver les négociations.