Au troisième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,3 % sur trois mois, le plus faible niveau depuis la période d’avril-juin 2020, au plus fort de la crise sanitaire liée au COVID-19. Sa croissance du dernier trimestre devra donc être supérieure à 1,04 % pour atteindre l'objectif initialement fixé par le gouvernement, à savoir 4 % pour 2021. Un objectif qui semble désormais difficile à réaliser.
Entre juillet et septembre, la consommation privée, qui s’est essoufflée sous l’effet de la quatrième vague de l’épidémie de coronavirus, commencée début juillet, a tiré à la baisse la croissance. De fait, elle a reculé de 0,3 % en glissement trimestriel. A cela s’ajoute la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondial, qui a par conséquent causé la baisse des investissements dans le BTP et les biens d’équipement, respectivement de 2 et 3 %.
Petite consolation : les exportations ont relativement tenu bon pour augmenter de 1,5 %, grâce notamment au charbon, aux produits pétroliers, à la machinerie et aux équipements.
La Banque de Corée (BOK) a affirmé que le taux de croissance du troisième trimestre n’était pas loin de ses perspectives. Son directeur général des statistiques économiques Hwang Sang-pil se voulait alors rassurant. Selon lui, le résultat n’est pas forcément inquiétant et sur la période octobre-décembre, la Corée du Sud pourra renouer avec une meilleure performance.
La banque centrale sud-coréenne explique cet optimisme par plusieurs facteurs : le règlement progressif des problèmes liés à l’approvisionnement mondial, l’élargissement de la vaccination et la transition vers un retour progressif à la vie normale, la baisse de la taxe sur les carburants et l’exécution d’un deuxième additif au budget de l’année.