Sur fond d’inflation mondiale, dopée par la flambée des prix du pétrole et des céréales, plusieurs pays, dont la Corée du Sud, s’inquiètent d’une éventuelle prolongation de ce phénomène.
En effet, l’indice des prix des aliments du monde, établi par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a atteint, en novembre, 134,4 points, son plus haut niveau depuis dix ans et cinq mois.
L’Institut de l’économie rurale de Corée (Keri), a estimé que l’augmentation de 10 % des prix des céréales importés engendre une hausse de 0,39 % des prix à la consommation dans le pays.
L’inflation dite « verte » augmenterait également la pression inflationniste. En effet, les matières premières des voitures électriques, tels que le lithium, le magnésium ou le manganèse ont connu une forte hausse au 3e trimestre respectivement de 395,4 %, de 290,5 % et de 102,6 %.
Le variant Omicron du COVID-19 constitue également un facteur pesant sur l’inflation. Sa propagation rapide pourrait engendrer l'arrêt des usines ou des ports.
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a notamment averti des impacts si la perturbation de la chaîne d’approvisionnement et des logistiques se poursuivait. Les prix des importations mondiales pourraient grimper de 10,6 % et les prix à la consommation de 1,5 % d’ici 2023.