Le gouvernement japonais pourrait renoncer à faire inscrire sa mine de Sado Kinzan au patrimoine mondial de l'Unesco. Il aurait jugé son inscription difficile, en raison de la vive contestation de la Corée du Sud, comme lors de l’inscription de l’île de Hashima, mieux connue sous le nom d'« île cuirassé », un emplacement de l’exploitation des Coréens sous l’occupation.
Cette mine d'or, située sur l’île Sado dans la préfecture de Niigata, est un autre lieu de travail forcé où plus de 1 200 Coréens ont été déportés pendant la Seconde guerre mondiale.
Pour la technique de production de ce métal précieux de l'époque d'Edo, l'Archipel avait proposé son inscription. Mais selon les médias nippons, il suspendra d'envoyer la recommandation officielle de ce site auprès de l'organisation internationale.
Tokyo aurait estimé que la démarche ne serait pas réussie, déjà sévèrement critiquée pour l'enregistrement de l'île de Hashima et l'enrôlement forcé. Par ailleurs, il serait peu probable pour lui de pouvoir convaincre Séoul. Les Japonais redoutent alors de perdre leur crédit sur la scène internationale.
En effet, il y a un principe établi par l'Unesco, selon lequel l'inscription d'un patrimoine est soumise à l'entente des pays concernés, en cas d'opposition. Ce principe a d'ailleurs été adopté suite à la contestation du Japon contre l'adhésion du massacre de Nankin au registre de la mémoire du monde de l'Unesco.