Focus

Page d'accueil > Focus

Les candidats à la présidentielle se penchent sur la question sécuritaire

Info plus2017-04-14
Les candidats à la présidentielle se penchent sur la question sécuritaire

Le 1er débat télévisé a eu lieu hier entre les candidats des 5 partis politiques à l’élection présidentielle 2017. La question sécuritaire était le sujet le plus brûlant. Les principaux sujets d’actualité se sont invités sur la table de discussion. Tout d’abord, il s’agissait d’éventuelles frappes préventives par les Etats-Unis contre la Corée du Nord. Les deux candidats favoris du moment, à savoir Moon Jae-in du Minjoo, le premier parti au Parlement de centre-gauche, et Ahn Cheol-soo du Parti du peuple, une formation centriste, ont promis de dissuader le président américain Donald Trump de recourir à la force armée, et d’appeler le président chinois Xi Jinping à persuader le régime de Kim Jong-un à arrêter toute nouvelle provocation. Le camp d’en face a souhaité également éviter un tel scénario catastrophique tout en prévoyant une telle éventualité. Hong Joon-pyo du Parti Liberté Corée, l’ancien parti de la présidente déchue Park Geun-hye, a fait valoir la nécessité de lancer une opération militaire visant à récupérer le territoire si jamais Washington effectuait des attaques préemptives contre Pyongyang. Yoo Seung-min du Bareun, une nouvelle formation conservatrice, a avancé la concertation préalable entre Séoul et Washington comme une condition sine qua non pour cela. Quant à Sim Sang-jung du Parti de la justice, un parti minoritaire progressiste, elle a écarté carrément une telle option. Selon certains observateurs, leurs remarques restent superficielles sans réflexion profondes.

Le déploiement du système américain de défense antimissile à haute altitude (THAAD) en Corée du Sud était une autre pomme de discorde. Moon Jae-in, en tête des intentions de vote, a proposé de confier la décision au prochain gouvernement, et il a vivement attaqué son plus sérieux rival Ahn Cheol-soo pour avoir changé d’avis en approuvant l’installation du THAAD. Ahn a tenté de justifier son revirement par l’évolution de la situation : la mise en place en cours des premiers éléments du bouclier antimissile, les représailles grandissantes de Pékin et les dernières provocations de Pyongyang. Hong et Yoo ont maintenu leur position favorable, et Sim a continué à s’y opposer.

Sur le volet économique, les cinq candidats étaient unanimes pour donner la priorité à la création d’emplois mais ils divergent sur les mesures à prendre. Moon a fait valoir que le secteur public devrait prendre l’initiative, alors qu’Ahn a prôné le rôle des PME. Hong voudrait lutter contre les syndicats les plus durs et « aristocratiques » selon ses propres termes. Yoo souhaite promouvoir la création des jeunes pousses innovantes. Sim a proposé de fixer le salaire horaire minimum légal à 10 000 wons, soit environ 8 euros. Les candidats à la fonction suprême doivent enregistrer leur dossier de candidature les 15 et 16 avril. Dès le 17 avril, la campagne électorale sera officiellement lancée. D’abord, les sud-Coréens résidant à l’étrangers pourront voter du 25 au 30 avril. Ensuite, le vote anticipé sera organisé les 4 et 5 mai pour ceux qui ne seront pas disponibles le jour J. Enfin, le 9 mai, le scrutin se déroulera de 6h à 20h. D’ici au 2 mai, il reste encore cinq débats télévisés.

Dernières nouvelles