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Le débat présidentiel s’anime autour de la menace nord-coréenne

Info plus2017-04-24
Le débat présidentiel s’anime autour de la menace nord-coréenne

La Commission électorale nationale (NEC) a organisé hier son premier débat présidentiel. Les cinq principaux candidats y ont vigoureusement débattu une nouvelle fois, en restant debout tout comme lors du débat du 19 avril dernier. La joute verbale était vive dès la première question posée en commun. Concernant la menace nucléaire et balistique de la Corée du Nord, Moon Jae-in du Minjoo, de centre-gauche, a envisagé la diplomatie multilatérale destinée à dénucléariser le Nord ainsi que la coopération économique qui détendrait l’atmosphère dans la péninsule. De son côté, Ahn Cheol-soo du Parti du peuple, centriste, a souligné la nécessité de renforcer l’alliance Séoul-Washington pour pousser la Chine à faire pression sur Pyongyang. Et c’est la Corée du Sud qui devrait mener le jeu sans défavoriser la collaboration internationale.

Le conservateur Hong Joon-pyo, du Parti Liberté Corée, a mis en avant la nucléarisation de Séoul sur le plan stratégique, ce qui contribuerait à l’équilibrage des forces dans la péninsule. Selon lui, acquérir la suprématie militaire est un bon moyen de pacifier la région. Pour Yoo Seung-min du Bareun, une autre formation conservatrice, il est essentiel que le prochain chef de l’Etat ne tolère pas la menace nucléaire et balistique du régime communiste. Le déploiement du THAAD, la participation chinoise à l’application des sanctions contre Pyongyang et la coopération stratégique avec Washington en seraient des solutions. De son côté, Sim Sang-jung du Parti de la justice, une petite formation progressiste, a proposé un plan en deux étapes pour dénucléariser la partie nord du 38e parallèle : geler d’abord les tests atomiques du Nord pour prévenir l’aggravation de la situation, et réchauffer ensuite les relations entre les deux Corées afin de supprimer le nucléaire existant.

Mais l’enjeu le plus brûlant remonte à 2007 quand le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté la résolution sur les droits de l’Homme en Corée du Nord. Plus précisément, le gouvernement de Roh Moo-hyun de l’époque est soupçonné d’avoir préalablement consulté le régime communiste pour renoncer à voter le texte. Pour rappel, Moon en était le secrétaire général du cabinet présidentiel. Hong et Yoo l’ont accusé de mentir, ce à quoi le représentant de centre-gauche a répliqué qu’ils le calomniaient sans fondement. En ce qui concerne la réforme du régime présidentiel, les postulants étaient unanimes pour restreindre les pouvoirs du locataire de la Maison bleue. C’est exact, mais les avis divergeaient sur les moyens : la révision de la Constitution, l’abolition du poste de premier secrétaire présidentiel, la réduction de son droit de nommer, entre autres. Autre question polémique : le Service national du renseignement (NIS) est-il nécessaire ? Là, Moon et Sim ont proposé la dissolution du département chargé des renseignements sur les affaires intérieures, alors qu’Ahn s’est engagé à l’interdiction de l’intervention de l’agence dans la politique intérieure. Mais ce n’était pas l’avis de Hong, pour qui il faut plutôt renforcer ses fonctions de l’enquête sur la sécurité intérieure. Enfin, Yoo a promis que ses investigations secrètes dans le pays seraient réservées aux affaires terroristes ou d’espionnages.

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