Moon Jae-in devient le nouveau président de la République de Corée

Le candidat du Minjoo est sorti vainqueur de l’élection présidentielle qui s’est tenue aujourd’hui en Corée du Sud. Moon Jae-in, ancien avocat défenseur des droits de l'Homme, deviendra ainsi le 12e président de la République de Corée, en l’emportant largement sur ses principaux concurrents. Il n'était autre que le rival malheureux de Park Geun-hye, lors du scrutin à un tour organisé il y a cinq ans.
    
Moon, âgé de 64 ans, le candidat de la première force du Parlement, de centre-gauche, a obtenu 41,4 % des voix, selon un sondage de sortie des urnes réalisé par les trois chaînes de télévision KBS, MBC et SBS à 20h en même temps que la fermeture des bureaux de vote.

Ses rivaux les plus sérieux arrivent loin derrière : Hong Joon-pyo du Parti Liberté Corée (PLC), l’ex-formation présidentielle, conservatrice, a recueilli 23,3 % des suffrages, alors qu’Ahn Cheol-soo, le prétendant du Parti du peuple, la 3e force, centriste, qu'il a créée après avoir fait défection du Minjoo, était crédité de 21,8 %.

Yoo Seung-min du Bareun, un nouveau parti conservateur issu des « frondeurs » du Saenuri, l’ancien nom du PLC et Sim Sang-jung du Parti de la justice, progressiste, se sont contentés de remporter 7,1 % et 5,9 % des suffrages exprimés respectivement.

Alors que les candidats perdants ont officialisé leur défaite et sa victoire se confirmant au fil du temps, Moon Jae-in s'est rendu à environ minuit sur la place de Gwanghwamun en plein cœur de Séoul, le lieu emblématique des rassemblements. Il a commencé par consoler les familles des victimes du ferry Sewol, avant de s'adresser à ses partisans. Qualifiant le résultat de l'élection de la « victoire de la justice et de toute la population », il s'est engagé à devenir le chef de l'Etat dont même ceux qui ne sont pas ses sympathisants pourraient être fiers.

D'autre part, le taux de participation a été de 77,2 %, 1,4 point de plus que lors du scrutin précédent. Ce taux élevé fait état d’un grand intérêt des citoyens à un éventuel changement de pouvoir après le gros scandale de corruption qui a abouti à la destitution de l’ex-chef de l’Etat Park Geun-hye, le 10 mars dernier. Le vote anticipé de deux jours la semaine dernière en fait partie avec un record de plus de 26 % des 42,4 millions d’électeurs appelés aux urnes.

Les résultats définitifs de ce scrutin anticipé seront rendus publics demain matin.