Les Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018 ont officiellement débuté aujourd’hui. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce soir sous le thème de la « paix en mouvement ». Pendant 17 jours, près de 2 900 athlètes venant de 92 pays vont se disputer 102 médailles d’or dans 15 disciplines. C’est un record jamais enregistré dans l’histoire de JO en termes de nations et d’athlètes participants. Il s’agit des deuxièmes Jeux organisés en Corée du Sud, 30 ans après l’édition estivale de Séoul en 1988, et une toute première fois pour des JO d’hiver. Le pays du Matin clair a participé pour la première fois aux Olympiades hivernales en 1948 lors de l’édition de Saint-Moritz, en Suisse. 70 ans plus tard, il en est devenu le pays hôte. La ville de Pyeongchang accueille la troisième édition organisée sur le continent asiatique, autrefois considéré comme une « terre hostile aux sports d’hiver ». Les deux précédents ont eu lieu au Japon, plus précisément à Sapporo en 1972 et à Nagano en 1998.
Avec ces JO, la Corée du Sud réalise le Grand Chelem en tant que pays hôte. Elle devient le cinquième pays à avoir organisé les quatre plus grands événements sportifs, à savoir les Jeux olympiques d’été, ceux d’hiver, la Coupe du monde de football et les Championnats du monde d’athlétisme. Jusque là, seules quatre nations détenaient ce record : la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon.
La Corée du Sud a envoyé sa plus grande délégation olympique pour des Jeux d’hiver, avec 146 sportifs. Il s’agit d’un effectif deux fois plus important par rapport aux JO de Sotchi. Son objectif est de figurer parmi les quatre premiers du classement avec huit médailles d’or, quatre d’argent et huit de bronze. Si elle y parvient, ce sera un nouveau record. Les JO de PyeongChang revêtissent une signification particulière en ce qu’ils concrétisent l’esprit de paix avec la participation de la Corée du Nord sur fond de crise nucléaire. En témoignent la formation d’une équipe féminine unifiée de hockey sur glace et le défilé commun des deux Corées sous un seul drapeau représentant la péninsule.
Les Etats-Unis, eux, ont envoyé 240 athlètes au pays du Matin clair, soit le plus grand nombre de sportifs pour une seule nation dans l’histoire des Jeux d’hiver. On remarque également de nouveaux arrivants. Six pays « chauds » participent pour la première fois. Il s’agit de l’Equateur, de la Malaisie, de Singapour, de l’Erythrée, du Kosovo et du Nigéria. Il y a aussi des nouveautés concernant les épreuves. Celle du slalom parallèle a été retirée de la discipline snowboard pour laisser place au « big air ». Au programme ont été ajoutés les départs groupés hommes et femmes en patinage de vitesse, l’épreuve par équipes en ski alpin et le double mixte en curling.
La Corée du Nord va dépêcher une délégation de haut niveau aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang. Son arrivée a été confirmée hier soir par les autorités nord-coréennes. Cette délégation de haut rang sera composée de trois officiels dont Kim Yong-nam, président de l'Assemblée populaire suprême, et de 13 assistants. Ils séjourneront au Sud du 9 au 11 février. Même s’il n’exerce pas de pouvoir réel, le président du Parlement nord-coréen est chef du gouvernement selon la Constitution. Ce qui le place au deuxième rang derrière le dirigeant Kim Jong-un. Il est donc la personne la mieux placée pour prendre les rênes de la délégation nord-coréenne de haut rang. Grâce à sa présence à PyeongChang aux côtés des autres représentants venant de quatre coins du monde, le royaume ermite pourra s’afficher comme un membre à part entière de la communauté internationale.
On apprend de source gouvernementale que le président Moon Jae-in pourrait recevoir Kim Yong-nam. Toutefois, cette réunion fait toujours l’objet de discussions entre les deux pays. Quant aux autres personnalités politiques qui franchiront le 38e parallèle, on ne connaît pas leur nom. Selon certains, le vice-président du Comité central du Parti des travailleurs, Choe Ryong-hae, pourrait faire partie de la délégation. L’arrivée du numéro 2 du régime de Kim Jong-un sur le sol sud-coréen pourrait donner un nouvel élan au dialogue intercoréen.
Beaucoup se demandent s’il peut y avoir un dialogue entre Pyongyang et Washington à l’occasion de la tenue de l’événement sportif international. Des experts estiment que la nomination de Kim Yong-nam à la tête de la délégation tient compte d’une éventuelle discussion avec les Etats-Unis. Car son statut est comparable à celui du vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, également attendu à PyeongChang. Si Choe avait été nommé à sa place, la situation aurait été tout autre car celui-ci est sous le coup de sanctions internationales. Aujourd’hui, une autre délégation nord-coréenne a franchi la ligne de démarcation. Il s’agit d’un effectif technique de 23 personnes. Ils sont arrivés aujourd’hui au Sud pour lancer les préparatifs des spectacles. Ils seront joints demain par les artistes qui arriveront à leur tour au Sud en ferry.
L’entraînement conjoint de skieurs des deux Corées a débuté aujourd’hui comme prévu, au Nord. L’avion a décollé vers 10h 40 de l’aéroport de Yangyang, situé dans la province de Gangwon, pour atterrir à l’aéroport de Kalma, construit sur un terrain militaire près de la ville portuaire de Wonsan. La délégation de Séoul est composée d’une quarantaine de membres, dont une vingtaine de skieurs, leurs assistants et des journalistes. Or, ces athlètes ne participeront pas aux Jeux olympiques d’hiver qui s’ouvrent la semaine prochaine. Seuls certains skieurs nord-coréens qui participent à l’entraînement commun sont des athlètes olympiques.
Les entraînements conjoints se tiendront aujourd’hui et demain à la station de ski du col Masik. Les sportifs des deux Corées s’entraîneront côte à côte avant de participer à un match amical intercoréen prévu demain. Ensuite, les sud-Coréens rentreront dans leur pays avec la délégation nord-coréenne regroupant des officiels et des sportifs. Ceux-ci prendront part aux épreuves de ski alpin et de ski de fond pendant les JO. Le suspense aura duré jusqu’au bout autour de l’entraînement intercoréen de ski. Son programme n’avait toujours pas été confirmé une heure avant le décollage de l’avion. Et suite à l’annulation par Pyongyang d’un événement culturel aux monts Geumgang, certains craignaient le même sort pour la réunion des skieurs du Sud et du Nord.
Rappelons que Séoul et Pyongyang se sont mis d’accord pour organiser des entraînements de ski conjoints à la station du col Masik lors de la réunion intercoréenne de haut niveau tenue le 17 janvier. Un groupe de sud-Coréens a été envoyé le 23 janvier dernier afin de préparer cet événement et inspecter le site durant leur séjour de trois jours. Or, les sanctions prises par les Etats-Unis à l’encontre du régime de Kim Jong-un en septembre dernier stipulent que les navires et avions ayant fait escale dans le royaume ermite ne peuvent pas entrer aux Etats-Unis pendant les 180 jours qui suivent. L’avion utilisé pour le transport de la délégation sud-coréenne au Nord sera donc concerné par cette mesure américaine. Fort heureusement, la Maison bleue a réussi à obtenir une dérogation de Washington.
Les préparatifs en vue de la participation de la Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang battent leur plein. Des visites des équipes d'avant-garde des deux Corées ont eu lieu cette semaine. Côté nord-coréen, des représentants artistiques, l'équipe féminine de hockey sur glace, et une équipe de préparation se sont rendus au Sud pour inspecter les lieux où se dérouleront les compétitions et les manifestations culturelles, ainsi que les options d'hébergement. Le personnel sud-coréen en charge de la préparation s’est lui rendu au Nord pour vérifier les installations qui seront utilisées pour divers événements sportifs et culturels conjoints.
Les 21 et 22 janvier, la première délégation du Nord dirigée par Hyun Song-wol, la chef de l'orchestre Samjiyon, a effectué une visite au Sud en empruntant une route terrestre sur la côte ouest de la péninsule. Le premier jour, elle a visité la ville de Gangneung où se trouve une salle de spectacle, candidate pour accueillir les représentations nord-coréennes. Le lendemain, elle a rejoint Séoul pour visiter, tour à tour, le gymnase de Jamsil, le stade de Jangchung et la grande salle « Haeoreum » du Théâtre national de Corée. Notamment, dans ce dernier lieu, les nord-Coréens sont restés pendant plus d'une heure pour vérifier minutieusement la scène et les systèmes acoustiques et d'éclairage. Le lendemain du retour au Nord de sa délégation, Pyongyang a fait savoir à Séoul qu'il optait pour la salle de spectacle à Gangneung et la salle « Haeoreum » du Théâtre national de Corée dans la capitale sud-coréenne.
Mardi 23 janvier, c'était au tour de l'équipe de préparation sud-coréenne de se rendre au nord du 38e parallèle. Un groupe de 12 personnes, dirigé par Lee Joo-tae, directeur chargé des échanges et de la coopération au ministère de la Réunification, a fait un séjour de trois jours au Nord pour visiter les salles de spectacle aux monts Geumgang et la station de ski Masikryong. C'est la première fois qu'un haut responsable sud-coréen franchit le 38e parallèle depuis l’arrêt des activités dans le parc industriel conjoint de Gaeseong en février 2016. À la station de ski Masikryong seront organisées des séances d'entraînement communes de skieurs des deux pays pendant deux jours. Les salles de spectacle aux monts Geumgang devraient quant à elles accueillir des manifestations artistiques conjointes.
Enfin, ce jeudi, l'équipe féminine de hockey sur glace et l'équipe d'avant-garde de la Corée du Nord ont rejoint Séoul par voie terrestre. Cette dernière s’est rendue dans la province de Gangwon pour vérifier les installations d'hébergement mises à la disposition de ses athlètes et supporters, ainsi que les lieux des compétitions. Quant à l'équipe de hockey sur glace, composée de 12 joueuses, un entraîneur et deux assistants, elle s'est dirigée tout droit vers Jincheon, au centre du pays, pour participer à un entraînement conjoint avec son homologue sud-coréenne. Les deux Corées formeront une équipe unifiée aux JO d'hiver de PyeongChang.
Une deuxième équipe préparatoire et des hockeyeuses nord-coréennes ont franchi ce matin la ligne de démarcation avec le Sud. Dirigée par Yun Yong-bok, vice-directeur au ministère du Sport, cette avant-garde de huit officiels a ainsi commencé sa mission de trois jours. Elle s’est directement rendue dans la province de Gangwon pour vérifier l’hébergement de leurs supporters, avant de rejoindre la ville de Gangneung qui abrite plusieurs installations olympiques dont le stade de hockey sur glace, le village des athlètes et l’Ice Arena où se dérouleront les épreuves de patinage artistique et de vitesse. Demain, la délégation sera reçue dans la ville hôte des JO. Elle fera le tour du centre des médias (IBC), du stade olympique de PyeongChang et de la station de ski de Yongpyong. Enfin, le dernier jour de son voyage sera consacré à la visite de la capitale sud-coréenne. Ce qui leur permettra d’examiner les options d’hébergement et le lieu de démonstration des taekwondistes.
Quant à l’équipe féminine de hockey sur glace, elle compte 15 personnes : 12 joueuses, un entraîneur et deux assistants. Une fois la frontière franchie, elle s’est dirigée tout droit vers le comté de Jincheon dans la province de Chungcheong du Nord pour y rejoindre son homologue sud-coréenne. La délégation mixte des deux Corées prévoit le 4 février un match amical avec les joueuses suédoises qui servira de banc d’essai. Elle affrontera ensuite le 10 février, au deuxième jour de la fête sportive donc, sa première adversaire suisse. L’équipe conjointe dispose exceptionnellement de 35 joueuses au lieu de 23. Mais le nombre de participants à chaque match est strictement limité à 22, comme pour les autres équipes, avec trois nord-Coréennes.
Les 21 et 22 janvier, Pyongyang avait déjà envoyé au Sud une équipe préparatoire pour les manifestations culturelles prévues pendant les JO. Mardi, au lendemain du retour de ses représentants, le régime communiste a annoncé qu’il donnerait un concert le 8 février au centre d’art de Gangneung, puis le 11 au théâtre national de Corée, dans la capitale. Le même jour, Séoul a à son tour dépêché sa délégation au nord du 38e parallèle. Celle-ci a passé au peigne fin des salles de spectacle aux monts Geumgang et la station de ski Masikryong avant de regagner aujourd’hui le territoire sud-coréen.
La cérémonie inaugurale de la délégation des athlètes sud-coréens aux JO a eu lieu cet après-midi à l’hôtel Olympic Parktel, en présence de 190 sportifs et officiels. Parmi les participants, on pouvait voir plusieurs personnalités issues du milieu politique et sportif, à commencer par le Premier ministre, Lee Nak-yeon. Les médaillés des précédents Jeux olympiques d’hiver étaient également là pour encourager les athlètes attendus à Pyeongchang. Lors de la cérémonie, c’est le bobeur Won Yun-jong qui tenait le drapeau de la délégation. Mais à en croire le comité sportif et olympique coréen (KSOC), ce n’est pas lui qui sera le porte-drapeau des deux Corées à la cérémonie d’ouverture le 9 février prochain. Pour porter le drapeau de la péninsule unifiée, Séoul et Pyongyang choisiront chacun un sportif, conformément à leur accord. Le Sud y sera représenté par un homme, et le Nord par une femme compte tenu des neuf défilés collectifs précédents.
Au total, 146 sportifs se sont qualifiés à ce jour pour les Jeux olympiques. Pour rappel, la Corée du Sud avait envoyé 71 athlètes dans six disciplines aux Jeux de Sotchi il y a quatre ans. Pour l’édition de cette année, elle s’est fixé l’objectif de participer à l’ensemble des disciplines. Par conséquent, sa délégation sera composée de plus de 250 sportifs et officiels. Ils feront leur entrée le 8 février au village olympique de Pyeongchang dans la province de Gangwon.
L’équipe sud-coréenne affiche des objectifs ambitieux pour PyeongChang : arriver à la 4e place avec huit médailles d’or, quatre d’argent et huit de bronze. Rappelons que son record est établi à la 5e place, en 2010 à Vancouver. A Sotchi, elle s’est contentée de la 13e place avec trois médailles d’or. Vu les performances enregistrées lors des deux derniers événements, les athlètes sud-coréens devraient être en mesure de remporter six, voire huit médailles d’or dans leur propre pays.
La flamme olympique est entrée dans la province de Gangwon qui accueillera les Jeux olympiques d’hiver 2018. Après avoir traversé le pays du Matin clair pendant 82 jours depuis son débarquement à Incheon le 1er novembre, la flamme est arrivée hier à Cheorwon, une commune du Gangwon située tout près de la frontière intercoréenne. C’est là que se trouve le plateau Baekma, le plus grand champ de bataille de la guerre de Corée. La flamme olympique a poursuivi son périple en vélo dans l’espoir de voir les deux Corées réaliser la valeur de la paix à travers l’événement sportif, à l’image des deux roues qui composent le véhicule.
Après avoir effectué une traversée de 16 km dans la zone démilitarisée, la flamme sera accueillie sur le grand pont Taebong par un millier d’habitants de la province de Gangwon, à commencer par son gouverneur. Elle sera transmise de main en main pour parcourir 18 villes de cette région jusqu’au jour de l’inauguration des JO de PyeongChang, à savoir le 9 février.
L’arrivée de la torche olympique dans la province hôte de l’événement a créé une ambiance festive. Dans cette perspective, le succès des Jeux olympiques de PyeongChang semble être annoncé. Beaucoup exprimaient au début leurs craintes liées à la sécurité et à une faible participation. Jusqu’à présent, aucun pays n'a officiellement renoncé à faire le voyage. Au contraire, les JO 2018 ont une forte chance de devenir les Jeux olympiques d'hiver qui totalisent le plus grand nombre de nations. Même si la Russie a été suspendue des prochains Jeux par le Comité international olympique pour dopage institutionnalisé, ses sportifs sont autorisés à participer aux épreuves sous drapeau olympique. La Corée du Nord y enverra également une délégation composée d’athlètes, de supporters et d’artistes. Ainsi, le pays hôte pourra atteindre son objectif d’organiser des Jeux de la paix.
Plus qu’un mois à attendre avant le coup d’envoi de la fête sportive planétaire. Les Jeux olympiques d’hiver 2018 commenceront le 9 février à Pyeongchang pour durer 17 jours. La Corée du Sud deviendra ainsi le deuxième pays hôte des JO d’hiver en Asie. Avant elle, les Japonais les avaient accueillis à Sapporo en 1972 et à Nagano en 1998. Le pays du Matin clair sera aussi la cinquième nation à avoir organisé les quatre grandes compétitions internationales, à savoir les Olympiades d’été et d’hiver, la Coupe du monde et les Championnats du monde d’athlétisme. Il rejoint donc à ce titre la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Grâce à la participation de la Corée du Nord, cette 23e édition des JO sera marquée par le sceau de la paix. D’ailleurs, Pyeongchang a de fortes chances d’attirer un plus grand nombre de délégations que jamais. La ville située dans le nord-est du pays accueillera pas moins de 90 nations alors que 88 Etats avaient été représentés à Sotchi il y a quatre ans.
Pour rappel, 30 ans auparavant, l’édition d’été à Séoul avait été organisée sous le signe de la réconciliation. Lors des deux compétitions précédentes qui avaient eu lieu à Moscou en 1980 et à Los Angeles en 1984, seule la moitié de la planète était au rendez-vous. En pleine guerre froide, les blocs ouest et est les avaient boycottées tour à tour. Mais quatre ans après, toutes les nations s’étaient enfin réunies pour participer aux festivités sportives dans la capitale sud-coréenne.
Le comité d’organisation de PyeongChang 2018 est à présent à pied d’œuvre. Avec l’ouverture du centre de presse aujourd’hui, il commence à accélérer le rythme de ses activités. La circulation routière sera contrôlée à partir du 26 janvier aux alentours des 12 stades olympiques, dont la construction a été achevée il y a trois mois. Le village des athlètes a ouvert ses portes, réparti sur deux sites, Pyeongchang et Gangneung, et une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse a été inaugurée le 22 décembre pour faciliter le déplacement entre la capitale et les stades. Quant aux billets, ils ont été vendus à 65 %, soit 690 000 parmi les 1,07 million émis. Enfin, la torche olympique poursuit son périple dans la province de Gyeonggi après avoir parcouru la ville de Daegu et la province de Gyeongsang du Nord, fin 2017. Pyeongchang est en dernière ligne droite pour les préparatifs des JO de la paix.
Nous sommes à 50 jours du coup d’envoi des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018. Plus de 40 chefs d’Etat ou de gouvernement devraient s’envoler en février prochain pour cette ville située dans le nord-est du pays afin de participer à la grande fête sportive. Le Comité d’organisation olympique recense pour l’heure 43 invités VIP. Ce qui est déjà très proche du nombre enregistré lors de l’édition d’été de 2016 à Rio, qui a attiré 45 représentants gouvernementaux. La liste va vraisemblablement s’allonger à l’approche de l’ouverture de la compétition pour battre le record précédent.
Du côté des sportifs, pas moins de 92 Etats seront représentés à Pyeongchang. C’est plus qu’à Sotchi en 2014, qui avait accueilli 88 nations. Si le nucléaire nord-coréen a mis en question la sécurité, cette crise n’a visiblement pas effrayé les décideurs politiques. En effet, les Etats-Unis ont à un moment semblé hésitants à envoyer leurs équipes dans la péninsule coréenne, mais ils ont fini par confirmer leur intention d’être de la fête. Le scandale de dopage russe a aussi fait des vagues. La grande nation de sports d’hiver reste suspendue pour la prochaine compétition, mais heureusement, ses athlètes viendront concourir sous drapeau neutre. Pyeongchang a ainsi fait sauter les verrous pour incarner les JO de la « paix » et s’attend à recevoir le plus grand nombre de pays participants.
Les préparatifs des JO vont aussi bon train. Une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse a été inaugurée aujourd’hui pour relier Séoul à Gangneung en passant par Pyeongchang et Jeongseon. Cette liaison facilitera ainsi le déplacement entre la capitale et les trois comtés où se dérouleront les épreuves dans 12 stades. Concernant le village des athlètes, le dernier coup de pinceau a été donné le 15 décembre dernier. Il est réparti sur deux sites, Pyeongchang et Gangneung, qui vont respectivement accueillir les stades de neige et de glace. La descente de ski alpin, le slalom géant et les épreuves combinées auront lieu à Jeongseon.
D’après le Comité olympique des Etats-Unis (USOC), les athlètes américains ne déclareront pas forfait pour les prochains JO d’hiver qui se dérouleront en Corée du Sud du 9 au 25 février 2018. C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du comité via un communiqué de presse daté du 7 décembre. Mark Jones a précisé : « Nous n’avons eu aucune discussion que ce soit en interne ou avec nos partenaires gouvernementaux sur la possibilité de ne pas envoyer nos équipes aux Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de PyeongChang ». Puis il a ajouté : « Nous avons l’intention de supporter deux délégations au complet à PyeongChang ». Par « deux délégations », il convient bien évidemment d’entendre l’une participant aux Jeux olympiques, et l’autre aux Paralympiques.
Cette déclaration intervient suite aux propos tenus par l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, qui ont laissé penser à un éventuel forfait de la part des Etats-Unis. Au cours d’un entretien accordé le 6 décembre à Fox News, à la question de savoir si la venue des sportifs américains à PyeongChang était actée, Nikki Haley a répondu que la question restait ouverte. D’après elle, l’enjeu est de savoir comment protéger ses ressortissants. On peut en déduire que Washington tâche d’élaborer les moyens d’assurer la sécurité de ses athlètes sur fond de crise nucléaire nord-coréenne. Dès le lendemain, la Maison blanche a tenté de mettre fin à la polémique sur une possible absence des délégations de son pays. En effet, sa porte-parole Sarah Sanders a déclaré via Twitter : « Les Etats-Unis sont impatients de participer aux JO d’hiver en Corée du Sud. La protection des Américains est notre première priorité, et nous nous appliquerons avec la Corée du Sud et d’autres nations partenaires pour assurer la sécurité des sites de compétition ». Toutefois, elle avait lassé planer une certaine ambiguïté en disant lors d’un briefing à la presse organisé un peu à l’avance : « Aucune décision officielle n’a encore été prise ».
Finalement, c’est le Comité olympique des Etats-Unis (USOC) qui a clarifié la situation. Il a annoncé qu’il dépêcherait ses deux délégations au pays du Matin clair comme prévu. Bref, aucun changement à signaler. Néanmoins, ces discussions montrent bien que l’administration Trump examine la sécurité de ses athlètes sous toutes les coutures. Et cette question devrait préoccuper également les délégations d’autres pays. Leur crainte pourrait être dissipée par la déclaration des Etats-Unis qui confirment la participation de ses sportifs.