« Bloody Nose ». Il s’agit du surnom donné à l’une des options militaires de l’administration Trump envers la Corée du Nord. Il consiste à faire peur au régime de Kim Jong-un en frappant des cibles stratégiques, notamment celles liées à ses activités nucléaires et balistiques. Hier, des experts américains ont exprimé leur préoccupation face à cette stratégie ainsi qu’à une éventuelle escalade des tensions dans la péninsule coréenne après les JO d'hiver de PyeongChang.

Ainsi Robert Manning, cadre de recherche à l’Atlantic Council, a qualifié de « téméraire » cette option. Il a affirmé dans un entretien avec l’agence de presse sud-coréenne Yonhap qu’il fallait plutôt miser sur une poursuite des sanctions économiques et de la pression diplomatique.

De son côté, Bruce Klingner, ancien agent du CIA, a estimé sur CNN qu’il y aurait une division au sein du gouvernement américain autour de cette stratégie du « nez ensanglanté ». En effet, celle-ci aurait vraisemblablement entraîné le récent retrait de la désignation de Victor Cha comme ambassadeur américain à Séoul, alors qu’il s’opposait à cette perspective.

Enfin, Bruce Bennett, analyste chevronné de l’institut RAND, s’est inquiété dans un entretien écrit avec Yonhap de voir se répéter le cercle vicieux entre les manœuvres militaires conjointes sud-coréano-américaines et les provocations nucléaires et balistiques de Pyongyang après la fin des prochains Jeux olympiques.