Les représentants nord-coréens et américains vont-ils se retrouver en Corée du Sud à l’occasion des JO d’hiver de PyeongChang ? Alors que tous les yeux sont tournés vers la ville hôte de l’événement sportif mondial, Washington continue d’évoquer cette éventualité, et la presse américaine de s’intéresser à la visite de la petite sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, Kim Yo-jong, au sud du 38e parallèle.

Auprès des journalistes, le secrétaire d’Etat américain, actuellement en tournée en Amérique latine, tout comme le vice-président arrivé aujourd’hui à Séoul, ont affirmé laisser ouverte la porte au dialogue. Le New York Times présente Kim Yo-jong comme l’« Ivanka de Kim Jong-un », une femme au cœur du pouvoir. Le Wall Street Journal a pour sa part analysé que la visite officielle d’un des membres de la famille Kim au Sud faisait monter la possibilité d’un contact de haut rang entre les deux Corées tout comme entre la Corée du Nord et les Etats-Unis.

A Pyongyang, la délégation nord-coréenne de haut rang, attendue demain au Sud, a cependant fait savoir qu’elle n’avait « aucune intention » de rencontrer celle des Etats-Unis. Selon la KCNA, l’agence de presse officielle du pays communiste, qui cite un haut responsable du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, « Pyongyang n’a jamais quémandé de dialogue à Washington et il en sera de même à l’avenir ». Et il a ajouté que l’objectif du déplacement en question était d’encourager le succès de l’événement sportif international.

C’est Kim Yong-nam, le président du présidium de l'Assemblée populaire suprême, qui doit diriger cette délégation qui comprend la sœur cadette du leader nord-coréen, Kim Yo-jong, le président du comité national d'orientation pour les sports, Choe Hwi, et le chef du comité pour la réunification pacifique de la patrie, Ri Son-gwon. Ils doivent arriver demain au Sud pour une visite de trois jours, par avion privé.