
L’entraînement conjoint de skieurs des deux Corées a débuté aujourd’hui comme prévu, au Nord. L’avion a décollé vers 10h 40 de l’aéroport de Yangyang, situé dans la province de Gangwon, pour atterrir à l’aéroport de Kalma, construit sur un terrain militaire près de la ville portuaire de Wonsan. La délégation de Séoul est composée d’une quarantaine de membres, dont une vingtaine de skieurs, leurs assistants et des journalistes. Or, ces athlètes ne participeront pas aux Jeux olympiques d’hiver qui s’ouvrent la semaine prochaine. Seuls certains skieurs nord-coréens qui participent à l’entraînement commun sont des athlètes olympiques.
Les entraînements conjoints se tiendront aujourd’hui et demain à la station de ski du col Masik. Les sportifs des deux Corées s’entraîneront côte à côte avant de participer à un match amical intercoréen prévu demain. Ensuite, les sud-Coréens rentreront dans leur pays avec la délégation nord-coréenne regroupant des officiels et des sportifs. Ceux-ci prendront part aux épreuves de ski alpin et de ski de fond pendant les JO. Le suspense aura duré jusqu’au bout autour de l’entraînement intercoréen de ski. Son programme n’avait toujours pas été confirmé une heure avant le décollage de l’avion. Et suite à l’annulation par Pyongyang d’un événement culturel aux monts Geumgang, certains craignaient le même sort pour la réunion des skieurs du Sud et du Nord.
Rappelons que Séoul et Pyongyang se sont mis d’accord pour organiser des entraînements de ski conjoints à la station du col Masik lors de la réunion intercoréenne de haut niveau tenue le 17 janvier. Un groupe de sud-Coréens a été envoyé le 23 janvier dernier afin de préparer cet événement et inspecter le site durant leur séjour de trois jours. Or, les sanctions prises par les Etats-Unis à l’encontre du régime de Kim Jong-un en septembre dernier stipulent que les navires et avions ayant fait escale dans le royaume ermite ne peuvent pas entrer aux Etats-Unis pendant les 180 jours qui suivent. L’avion utilisé pour le transport de la délégation sud-coréenne au Nord sera donc concerné par cette mesure américaine. Fort heureusement, la Maison bleue a réussi à obtenir une dérogation de Washington.