Alors que Pyongyang a proposé hier l'envoi d'une délégation de haut rang à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang, Séoul serait en train de discuter avec Washington pour le persuader d’accepter ce déplacement. Et pour cause : celui qui sera à la tête de la délégation nord-coréenne, le vice-président du Comité central du Parti des travailleurs Kim Yong-chol, est un individu sanctionné par les Etats-Unis.

Même son de cloche pour le département d’Etat américain qui a confirmé ces consultations bilatérales. Selon sa porte-parole Heather Nauert, la visite de ce haut gradé n’est pas différente de celle de Kim Yo-jong, la petite soeur du leader nord-coréen Kim Jong-un qui est venue au Sud pour assister à la cérémonie d’ouverture des JO de Pyeongchang.

A en croire les milieux diplomatiques à Washington, il est probable que l’administration Trump lève exceptionnellement cette mesure coercitive, étant donné qu’elle souhaite le succès des JO de PyeongChang.

Quant à la possibilité d’un contact entre les délégations nord-coréenne et américaine en marge de la cérémonie de clôture des Jeux dimanche, le New York Times l’a évoquée en précisant qu’un personnage du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, qui a déjà rencontré Kim Yong-chol par le passé, faisait partie de la délégation attendue ce week-end en Corée du Sud.

Une éventualité pourtant jugée peu probable selon des diplomates basés à Washington. Ils estiment en effet que le choix d’Ivanka Trump, la fille et conseillère du président américain, pour diriger la délégation, vise plutôt à féliciter le succès des JO de PyeongChang et non à transmettre un message quelconque quant à la politique nord-coréenne de l'administration Trump.