Le 15 juillet, la Corée du Sud a annoncé la création d’un comité piloté par le gouvernement et chargé de préparer la réunification des deux Corées. Ce panel de spécialistes réunis par la présidence a été mis sur pied sept mois après que la présidente Park Geun-hye a qualifiée la réunification de « jackpot » économique, lors de ses vœux de Nouvel an. C’est elle qui présidera en personne ce nouveau comité, qui a aussi deux vice-présidents, l’un représentant le secteur public, l’autre, le secteur privé. L’organisation comprend 50 membres : 30 personnes venues de la société civile, 11 fonctionnaires, deux députés et six directeurs d’instituts de recherche. Son objectif est de préparer le terrain à l’éventuelle réunification de la Corée.
Sa création a soulevé des critiques : ne fait-il pas double emploi et ne risque-t-il pas d’entrer en concurrence avec des institutions déjà existantes telles que le ministère de la Réunification, ou encore le discret conseil consultatif pour la réunification nationale ? « Le comité de préparation a pour objectif de définir le cadre général des relations intercoréennes, dans une perspective élargie. En d’autres termes, il doit créer un plan pour une Corée unifiée, via un consensus entre le gouvernement et le secteur privé. Le ministère de la Réunification, lui, gère les liens Nord-Sud et les négociations bilatérales. Quant au conseil consultatif, il doit jouer avec efficacité son rôle de conseil, justement », répond Kim Yong-hyeon, professeur au département d’études nord-coréennes de l’université Dongguk. Il nous offre son analyse.
Un court-métrage sur les nord-Coréens réfugiés au Sud
Le 27 juin s’est tenu à Séoul le « festival Mise en scène du court-métrage », dont l’objectif était, comme son nom l’indique, de présenter au public des films courts. Parmi la sélection présentée se trouvait l’œuvre intitulée « Myung-hee », qui raconte l’histoire d’une nord-Coréenne réfugié au Sud.
« Myung-hee a le même âge que moi. Elle veut vivre comme une femme ordinaire, mais c’est loin d’être facile pour elle, car elle est nord-Coréenne. Ce qu’elle vit me désole et me fait de la peine, et j’ai voulu parler de ce problème. C’est pourquoi j’ai fait ce film », raconte Kim Tae-hun, réalisateur. Rencontre avec le cinéaste et son public, à la sortie de la projection.
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