Q & R sur DokdoPage d'accueil > Territoire sud-coréen, Dokdo > Q & R sur Dokdo

  • • De nombreux documents d’archives officiels coréens publiés par le gouvernement contiennent des informations sur Dokdo. Ils indiquent que, sur le plan historique, la Corée considère Dokdo comme son territoire depuis longtemps et qu’elle gouverne ces îles.


    • Voici ci-dessous les principaux documents sur Dokdo qu’on retrouve dans les archives officielles coréennes.

     

    『Sejong sillok』 「jiriji」 (1454)
    (« Les annales du roi Séjong », section géographique)

     

    Texte traduit
    Les deux îles d’Usan et de Mureung se trouvent en plein milieu de la mer à l’est de la préfecture (d’Uljin).
    Celles-ci sont proches l’une de l’autre, et sont visibles d’un côté comme de l’autre, par un temps ensoleillé. Durant la période du Royaume de Silla (57 av. J.-C. - 935 ap. J.-C.), elles étaient appelées Usan-guk (royaume d’Usan) ou Ulleungdo.

     

    Texte original
    于山武陵二島在縣正東海中
    二島相去不遠 風日淸明 則可望見 新羅時 稱于山國 一云鬱陵島

     

    『Sinjeung dongguk yeoji seungnam』 (1531)
    (« Nouvelle édition de la recherche élargie sur la géographie de la Corée »)

     

    Texte traduit
    L’île d’Usan, Ulleungdo Elles sont aussi nommées Mureung ou encore Ureung. Ces deux îles se trouvent en plein milieu de la mer, à l’est de la préfecture (d’Uljin).

     

    Texte original
    于山島 鬱陵島
    一云武陵 一云羽陵 二島在縣正東海中

     

    『Dongguk munheon bigo』 (1770)
    (« Compilation des documents relatifs à la Corée »)

     

    Texte traduit
    L’île d’Usan, Ulleungdo... sont deux îles, dont l’une est Usan... Selon « Yeojiji » (« document géographique »), Ulleung et Usan font toutes les deux partie d’Usan-guk (royaume d’Usan), ce dernier étant appelé « Matsushima » par les Japonais.

     

    Texte original
    于山島 鬱陵島..
    二島一卽于山..
    輿地志云 鬱陵․于山皆于山國地 于山則倭所謂松島也

     

    『Man-gi yoram』 (1808)
    (« Livre des dix mille techniques de gouvernance »)

     

    Texte traduit
    Ulleungdo se trouve en plein milieu de la mer, à l’est d’Uljin... Selon « Yeojiji » (« document géographique »), Ulleung et Usan font toutes les deux partie d’Usan-guk (Royaume d’Usan), ce dernier étant appelé « Matsushima » par les Japonais.

     

    Texte original
    鬱陵島在蔚珍正東海中..
    輿地志云 鬱陵于山皆于山國地 于山則倭所謂松島也

     

    『Jeungbo munheon bigo』 (1908)

     

    Texte traduit
    L’île d’Usan, Ulleungdo... sont deux îles, dont l’une est Usan. Addendum : Aujourd’hui, elles sont devenues Uldo-gun (équivalent du canton).

     

    Texte original
    于山島鬱陵島..
    二島一卽芋山 續今爲鬱島郡

  • • 『Inshu sicho gakki』 (« Archives sur les observations à Okishima » ; 1667) est un livre écrit par Toyonobu Saito, fonctionnaire japonais originaire de la région d’Izumo (partie Est de la préfecture de Shimané d’aujourd’hui). Il s’agit d’un des premiers documents mentionnant Dokdo. Ce livre décrit Dokdo de la façon suivante :

     

    『Inshu sicho gakki』

     

    Texte traduit
    Ces deux îles (Ulleungdo et Dokdo) sont inhabitées, et depuis ces îles, on peut voir Goryeo comme on verrait Onshu (îles d’Oki) à partir de Unshu (partie Est de la préfecture de Shimané d’aujourd’hui).

     

    Texte original
    此二島 無人之地 見高麗 如自雲州望隱州 然則日本乾地 以此州爲限矣

     

    • Cette description démontre que les îles d’Oki constituent la limite Nord-Ouest du Japon, et que Dokdo ne fait pas partie du territoire japonais.

  • • Les anciennes cartes officielles japonaises les plus importantes, y compris celle de « Dainihon enkai yochi zenzu » (« Carte des zones côtières du Japon », de Tadataka Ino, 1821) qui est un plan géométral officiel du gouvernement d’Edo dessiné selon les directives du Shogunat, ne comportent aucune indication concernant Dokdo. En effet, ces cartes officielles reflètent la pensée du gouvernement japonais qui ne voyait pas Dokdo comme faisant partie de son territoire.

     

    • 「Nihon yochi rotei zenzu」 (« Carte complète et révisée des terres et routes japonaises » ; 1ère édition en 1779) de l’intellectuel Sekisui Nagakubo, de l’époque d’Edo, utilisée par le gouvernement japonais en tant que preuve de la souveraineté japonaise sur Dokdo, n’est qu’une simple carte dessinée par un particulier.

     

    Nihon yochi rotei zenzu (Carte complète révisée des terres et routes japonaises ; nouveau tirage 1791)

     

    Texte traduit
    Takeshima (Ulleungdo), aussi appelée Isotakeshima Matsushima (Dokdo) : On y voit Goryeo comme on verrait Onshu (Okishima) à partir de Unshu (partie Est de la préfecture de Shimané d’aujourd’hui).

     

    Texte original
    竹島 一云磯竹島
    松島
    見高麗猶雲州望隱州

     

    • En outre, une citation d’ 『Inshu sicho gakki』 (« Archives sur les observations à Okishima », 1667) apparaît sur cette carte, à coté de l’indication de Dokdo et d’Ulleungo. Cette carte se base donc sur 『Inshu sicho gakki』 qui estimait que « les îles d’Oki constituaient la limite Nord-Ouest du Japon »

     

    • Enfin, il existe un autre argument de taille qui prouve qu’Ulleungdo et Dokdo sont présentées différemment des territoires japonais : dans la première édition de la carte (1779) ainsi que dans les versions qui vont suivre, Ulleungdo et Dokdo tout comme le territoire de Joseon ne sont pas colorées et sont positionnées en dehors des lignes longitudinales et latitudinales.

  • • En 1693, lorsque surgit un conflit diplomatique avec Joseon (« Différend territorial d’Ulleungdo ») concernant la navigation de pêcheurs japonais au large d’Ulleungdo, le Shogunat d’Edo envoya une demande de renseignements, le 24 décembre 1695, au domaine de Tottori afin de savoir si Ulleungdo faisait partie de son domaine, et s’il y avait d’autres îles qui lui appartenaient.

     

    Texte traduit
    1. Depuis quand Takeshima (Ulleungdo), appartenant à Inshu et à Hakushu (Inaba et Hoki
    : actuelle préfecture de Tottori), fait-elle partie de ces deux royaumes (Inaba et Hoki) ?
    1. Y a-t-il d’autres îles appartenant à ces deux royaumes en dehors de Takeshima (Ulleungdo) ?

     

    Texte original
    一. 因州伯州之付候竹島は、いつの此より兩國之附屬候哉..
    一. 竹島の外兩國之附屬の島有之候哉

     

    • Le domaine de Tottori répondit le lendemain (le 25 décembre) que « Ni Takeshima (Ulleungdo), ni Matsushima (Dokdo), ni aucune autre île n’appartiennent à aucun des deux royaumes (Inaba et Hoki, actuelle préfecture de Tottori) », confirmant ainsi qu’Ulleungdo et Dokdo ne faisaient pas partie du territoire japonais (du domaine de Tottori).

     

    Texte traduit
    1. Takeshima (Ulleungdo) n’est pas une île appartenant à Inaba et à Hoki (actuelle préfecture de Tottori)…
    1. Ni Takeshima (Ulleungdo), ni Matsushima (Dokdo), ni aucune autre île n’appartiennent à ces deux royaumes (Inaba et Hoki).

     

    Texte original
    一. 竹島は因幡伯耆附屬にては無御座候...
    一. 竹島松島其外兩國之附屬の島無御座候事

     

    • Ainsi, après avoir vérifié l’appartenance d’Ulleungdo et de Dokdo, le Shogunat japonais annula, le 28 janvier 1696, ce que l’on appelait le « permis de navigation au large de Takeshima (Ulleungdo) », interdisant la navigation auprès de cette île.

  • • An Yong-bok est un personnage ayant vécu à l’époque du règne du Roi Sukjong (1674-1720), durant la Dynastie Joseon. Il s’est rendu deux fois sur le territoire japonais, notamment suite à son enlèvement sur l’île d’Ulleung par des japonais en 1693. Cet enlèvement a provoqué le « Différend territorial d’Ulleungdo », au cours duquel l’appartenance d’Ulleungdo et de Dokdo à la Corée a été réaffirmée. C’est pourquoi l’enlèvement d’An Yong Bok est un événement clé.

     

    • Quant à la seconde visite d’An au Japon en 1696, il est inscrit dans 『Sukjong sillok』 (« Les annales du Roi Sukjong ») qu’An déclara aux pêcheurs japonais qu’il avait croisés à Ulleungdo : « Matsushima est Jasando (Dokdo) et il s’agit d’un territoire coréen ». Ce document témoigne également qu’An alla au Japon pour protester contre l’invasion japonaise sur le territoire coréen d’Ulleungdo et de Dokdo.

     

    • La visite d’An Yong-bok au Japon est évoquée non seulement dans les documents coréens, mais aussi dans les archives japonaises, dont « Takeshima Kiji », « Takeshima tokai yuraiki nukigaki hikae (« Copie des extraits du Rapport de voyage à Takeshima (Ulleungdo) ») », « Inpu nenpyo », et « Takeshima ko » (« Etude sur Takeshima »).

     

    • En particulier, un document historique retrouvé récemment au Japon (en 2005), intitulé « Won-rok-gu-byung-ja-nyeon-jo-seonju-chak-an-il-kwon-ji-kak-seo » (« Genroku kyu heisinen chosenbune chakugan ikkan no oboegaki » ; « Mémorandum sur l’accostage d’un bateau coréen durant l’ère Genroku 9 » : il s’agit d’un rapport d’investigation menée par un fonctionnaire des îles d’Oki, lorsqu’ An Yong-bok arriva sur ces îles en 1696), indique qu’An Yong-bok a déclaré l’appartenance d’Ulleungdo et de Dokdo à la province de Gangwon, ce qui corrobore les informations inscrites dans 『Sukjong Sillok』.

     

    Won-rok-gu-byung-janyeon-jo-seon-ju-chakan-il-kwon-ji-kak-seo

     

    Texte traduit
    Takeshima (Ulleungdo) et Matsushima (Dokdo) se trouvent au sein de cette province.

     

    Texte original
    此道中 竹嶋松嶋有之

  • • Le gouvernement de Joseon (Dynastie Joseon, 1392-1897) envoya des fonctionnaires à Ulleungdo, afin de faire revenir ses habitants sur le continent pour qu’ils s’y installent. C’est ce que l’on appelle la « politique de rapatriement ».

     

    • Il s’agissait d’une des politiques de gestion insulaire adoptée par le gouvernement de Joseon en raison des risques d’invasion de l’île par des pirates japonais. Mais cette politique ne signifiait pas pour autant l’abandon de la souveraineté coréenne sur Ulleungdo.

     

    • Le fait même que le gouvernement de Joseon ait envoyé des fonctionnaires sur l’île d’Ulleung prouve que la souveraineté coréenne sur l’île a continuellement été exercée. En effet, des patrouilles y étaient expédiées par le gouvernement au début de l’époque Joseon puis, durant le règne du Roi Sukjong jusqu’en 1895, des fonctionnaires ont été régulièrement détachés sur l’île d’Ulleung dans le cadre de missions de surveillance du territoire.

  • • A l’époque Meiji, alors que le Ministre de l’Intérieur du Japon participait à la rédaction du cadastre du territoire japonais, il déposa une question au Daijokan (Grand Conseil d’Etat, le plus haut organe administratif du Japon de l’époque), intitulée 『Nihonkainai takeshima gai itto chiseki hensanho Ukagai』 (« Question sur la rédaction du cadastre de Takeshima (Ulleungdo) et de l’autre île (Dokdo) de la Mer de l’Est »), par laquelle il lui demandait si Ulleungdo et Dokdo devaient être inclues dans le cadastre.

     

    • Le Daijokan a alors répondu que cette question avait été réglée lors des négociations intervenues entre le Shogunat d’Edo et le gouvernement de Joseon (« Différend territorial d’Ulleungdo ») et a rappelé qu’Ulleungdo et Dokdo n’étaient pas des territoires japonais. A ce titre, en mars 1877, une directive fût rendue, laquelle réaffirmait au Ministère de l’Intérieur que « Takeshima (Ulleungdo) et l’autre île (Dokdo) n’ont aucun lien avec notre territoire (le Japon) ». Cette directive est communément désignée comme la 『Directive du Daijokan』

     

    Directive du / Isotakeshima ryakuzu Daijokan

     

    Texte traduit
    29 Mars de la 10ème année de l’ère Meiji Concernant la question posée en annexe par le Ministère de l’Intérieur du Japon, au sujet de Takeshima (Ulleungdo) et de l’autre île (Dokdo) de la Mer de l’Est lors de la rédaction du cadastre La Directive ci-après, proposée en réponse à la question posée, rappelle que les négociations entre l’ancien gouvernement (le Shogunat d’Edo) et le gouvernement de Joseon après l’arrivée d’un habitant de Joseon au Japon, durant la 5ème année de l’ère Genroku (1692), ont affirmé que ces territoires n’ont aucun lien avec le Japon.

    Directive
    Il ne faut pas omettre que Takeshima (Ulleungdo) et l’autre île (Dokdo) n’ont aucun lien avec le Japon.

     

    Texte original
    明治十年三月廿日
    別紙内務省伺日本海内竹嶋外一嶋地籍編纂之件
    右ハ元禄五年朝鮮人入嶋以来旧政府該国ト往復之末遂ニ本邦関係無之相聞候段申立候上ハ伺之趣御聞置左之通御指
    令相成可然哉此段相伺候也

     

    御指令按
    伺之趣書面竹島外一嶋之義本邦関係無之義ト可相心得事

     

    • Il est certain que l’ « autre île » qui est mentionnée dans la formule « Takeshima (Ulleungdo) et l’autre île » employée dans la 『Directive du Daijokan』 est Dokdo, puisque Takeshima (Ulleungdo) et Matsushima (Dokdo) sont dessinées sur l’ 「Isotakeshima ryakuzu」 (« carte d’Isotakeshima (ancienne appellation japonaise d’Ulleungdo) »), présentée en document annexée à la question soumise par le Ministère de l’Intérieur du Japon.

     

    • Nous pouvons déduire de la 『Directive du Daijokan』 que le gouvernement japonais était conscient du fait que l’appartenance d’Ulleungdo et de Dokdo à la Corée avait été confirmée à travers le « Diffèrend territorial d’Ulleungdo » entre le shogunat d’Edo et le gouvernement de Joseon au 17éme siècle.

     

    • En 1870, quelques années avant la 『Directive du Daijokan』 de 1877, on retrouve également des références relatives aux « circonstances de l’attachement de Takeshima (Ulleungdo) et de Matsushima (Dokdo) à Joseon ». Ces circonstances ont été rapportées par Sada Hakubo, un fonctionnaire du Ministère des Affaires étrangères du Japon, dans son 『Chosenkoku kosai simatu naitansho』 (« Rapport de recherche sur les détails de l’amitié avec Joseon ») au Ministère après l’inspection de Joseon. Cela témoigne de la conscience qu’avait le Ministère des Affaires étrangères japonais de l’époque de l’appartenance des deux îles au territoire de Joseon.

  • • A la fin du 19ème siècle, en raison de nombreux problèmes tels que l’abattage illégal des arbres d’Ulleungdo par les Japonais, le gouvernement du Grand Empire de Corée (1897-1910) exigea du gouvernement nippon le retrait de ces bûcherons clandestins et décida de renforcer sa législation relative à l’administration locale d’Ulleungdo.

     

    • C’est ainsi que le 24 octobre 1900, lors de la réunion d’Uijeongbu (Conseil d’Etat du Grand Empire de Corée), il a été décidé qu’ « Ulleung-do serait renommée Uldo, et que le gouverneur de l’île deviendrait gouverneur du gun (canton) ». Cette décision fut approuvée par l’Empereur le 25 octobre 1900, et fit l’objet d’une publication dans le journal officiel, le 27 octobre 1900, sous le nom d’ 「Edit impérial n°41」.

     

    • L’article 2 de l’ 「Edit impérial n°41」 disposa que « Ulleungdo dans son ensemble, comprenant Jukdo et Seokdo (Dokdo), soit placée sous l’égide … (d’Uldo-gun) ». Ainsi, l’édit impérial inclus explicitement Dokdo dans le champ de compétence d’Uldogun.

     

    Edit n°41

     

    Texte traduit
    (Edit impérial n°41) Modification du nom d’Ulleungdo en Uldo, et du titre de gouverneur d’île en gouverneur de gun (canton)
    Article 1 → Ulleungdo devient Uldo et se rattache à la province de Gangwon, et le gouverneur d’île, devenant gouverneur de gun (canton), fera partie de l’administration publique, le gun étant promu au rang de 5ème classe.
    Article 2 → Le bureau du gun (canton) sera localisé à Taehadong et Ulleungdo dans son ensemble, comprenant Jukdo et Seokdo, sera placée sous le contrôle d’Uldo-gun.

     

    Texte original
    (勅令第四十一號) 鬱陵島를 鬱島로 改稱하고 島監을 郡守로 改正한件
    第一條 → 鬱陵島를 鬱島라 改稱하야 江原道에 附屬하고 島監을 郡守로 改正하야 官制中에 編入하고 郡等은 五等으로 할 事
    第二條 → 郡廳位寘난台霞洞으로 定하고 區域은 鬱陵全島와 竹島 · 石島랄 管轄할 事

     

    • L’ 「Edit impérial n°41」 démontre ainsi, en tant que preuve historique, l’exercice d’une entière souveraineté territoriale par le gouvernement du Grand Empire de Corée sur Dokdo, qui a toujours été considérée comme faisant partie d’Ulleungdo.

  • • En 1905, le Japon tenta d’annexer Dokdo par le biais de la « Notification n°40 de la préfecture de Shimané », en raison de la valeur militaire que représentait l’île, notamment au regard des potentielles batailles en Mer de l’Est contre la Russie. En effet, depuis 1904, le Japon était en guerre contre la Russie, dans une lutte pour s’emparer de la Mandchourie et de la Péninsule coréenne.

     

    • In a related Japanese historical document it is recorded that the territorial incorporation of Dokdo was being pursued based on the opinion of a Ministry of Foreign Affairs’ official that “building a watchtower and installing radio transmissions or submarine telegraph communication systems on Takeshima [Dokdo] would give us an advantage in terms of monitoring enemy ships.” Yozaburo Nakai, who petitioned for the territorial incorporation of Dokdo, had initially perceived Dokdo as Korean territory. Also, an official of Japan’s Ministry of Home Affairs stated, “… the disadvantages of arousing the suspicion that Japan harbors the ambition to annex Korea outweigh the advantages … by seizing the barren rocks [Dokdo] where not a blade of grass grows and which are considered as belonging to Korea…” This points to the Japanese government’s recognition of Dokdo as Korean territory.

     

    • Les documents historiques japonais relatifs à ce sujet montrent que l’annexion de Dokdo a été entamée sur la base d’une déclaration du représentant officiel du Ministère des Affaires étrangères japonais de l’époque selon laquelle « la construction d’une tour de guet et l’installation d’une télégraphie sans fil ou sous-marine sur Takeshima (Dokdo) serait bénéfique dans la surveillance des navires ennemis ». En outre, Yozaburo Nakai, à l’origine de la demande d’annexion de Dokdo par le Japon, était conscient que Dokdo appartenait au territoire coréen. A ce titre, un représentant du Ministère de l’Intérieur du Japon avait déclaré que « les conséquences néfastes liées aux suspicions relatives à l’ambition du Japon de s’emparer de la Corée sont plus importantes que les avantages que le Japon retirerait de l’annexion d’un récif coréen (Dokdo) non fertile ».

     

    • A l’époque, grâce au « Protocole Corée-Japon » de 1904, le Japon avait un libre accès au territoire coréen, essentiel dans sa guerre contre la Russie. Il en a alors profité pour forcer le gouvernement coréen à accepter la nomination de conseillers tant étrangers que japonais selon le « 1er Accord Corée-Japon ». C’est ainsi que le pillage progressif de la Corée, dont Dokdo fût le premier sacrifice, commença.

     

    • La « Notification n°40 de la préfecture de Shimané » fût ainsi une mesure prise dans le cadre du pillage progressif de notre souveraineté nationale par le Japon, et doit être considérée comme un acte illégal qui a porté atteinte à la souveraineté de la Corée, laquelle était solidement établie depuis des millénaires sur Dokdo. Elle ne peut pas, par conséquent, avoir d’effet au regard du droit international.

  • • Le 29 mars 1906, Sim Heung-taek, préfet d’Uldo (Ulleungdo), a appris d’un groupe d’inspection constitué de civils et de fonctionnaires japonais de la préfecture de Shimané en visite sur l’île d’Ulleung, que Dokdo avait été rattachée au territoire japonais. Il a alors immédiatement remis un rapport au gouverneur de la province de Gangwon, et au Ministère de l’Intérieur (correspondant à l’actuel Ministère de l’Administration politique et de la Sécurité).

     

    • Lee Myeong-rae, gouverneur suppléant de la province de Gangwon et gouverneur de Chuncheon, destinataire du rapport de Sim Heung-taek, l’a ensuite transmis à l’Uijeongbu (Conseil d’Etat du Grand Empire de Corée) le 29 avril 1906.

     

    Edition spéciale du rapport

     

    Texte traduit
    Dans le rapport du préfet d’Uldo Sim Heung-taek, il est inscrit : « à Dokdo, appartenant à mon gun (Uldo-gun ; gun, équivalent du canton) se trouvant à environ 100 li (li : ancienne unité de longueur utilisée en Corée, d’environ 393 m) loin sur la mer, aux alentours de l’heure ‘jin’ (7 à 9 heures du matin) du 4ème jour du mois (28 mars), un navire s’est amarré à Dodongpo, Uldogun, avec un groupe de fonctionnaires japonais à bord venant annoncer au bureau cantonal que ‘Dokdo était à présent un territoire japonais, et qu’ils visitaient l’île pour une inspection ‘, ils demandèrent d’abord le nombre de ménages, la population, le foncier et le volume de production, et ensuite le nombre d’effectifs et de dépenses, puis s’en allèrent après avoir établi une étude de base. C’est la raison pour laquelle je vous transmets ce rapport, afin que vous preniez connaissance de la situation dont je vous prie de considérer l’importance ».

     

    Texte original
    欝島郡守 沈興澤報告書內開에 本郡所屬獨島가 在於外洋百餘里 外 이삽더니 本月 初四日 辰時量에 輪船一雙이 來泊于郡內道洞浦 而日本官人 一行에 到于官舍하야 自云 獨島가 今爲日本領地 故로 視察次 來到이다 이온바... 先問戶總 ∙ 人口 ∙ 土地 ∙ 生産 多少하고 且問 人員 及經費 幾許 諸般事務을 以調査樣으로 錄去이압기 玆報告하오니 照亮하시믈 伏望等 因으로 准此 報告하오니 照亮하시믈 伏望

     

    • A ce propos, l’Uijeongbu, le plus haut organe administratif du Grand Empire de Corée, a rendu les directives suivantes le 20 mai de la même année (「Directive n°3」).

     

    Directive No.3

     

    Texte traduit
    Directive n°3
    Suite à la bonne réception de votre rapport, le propos selon lequel Dokdo serait devenue leur territoire (japonais) n’étant pas fondé, je vous prie de poursuivre vos investigations et de me remettre un nouveau rapport sur la situation sur l’île et sur le comportement des Japonais.

     

    Texte original
    來報난 閱悉이고 獨島領地之說은 全屬無根하니 該島 形便과 日人 如何 行動을 更爲査報할 事

     

    • Ce fait démontre qu’en 1906, le préfet d’Uldo (Ulleungdo) continuait d’administrer Dokdo, en se fondant sur l’ 「Edit impérial n°41」 promulgué en 1900.

  • • Le 1er décembre 1943, les pays alliés ont établit les principes de base relatif au territoire japonais après la Seconde Guerre mondiale, dans la « Déclaration du Caire », laquelle dispose notamment que « le Japon sera expulsé de tous les autres territoires qu’il a pris par violence et avidité ».

     

    • La « Déclaration du Caire » affirme également l’indépendance de la Corée comme suit : « conscientes de l’asservissement du peuple de Corée, les trois grandes puissances précitées sont déterminées à ce que, en temps voulu, la Corée devienne libre et indépendante ».

     

    Extrait de la Déclaration du Caire

    Japan will also be expelled from all other territories which it has taken by violence and greed. The aforesaid three great powers, mindful of the enslavement of the people of Korea, are determined that in due course Korea shall become free and independent.

     

    • La « Déclaration de Potsdam » de 1945, acceptée par le Japon comme condition de reddition, prévoit la mise en application de la « Déclaration du Caire ».

  • • Après la Seconde Guerre mondiale, le Commandement suprême des forces alliées a écarté Dokdo du champ gouvernemental et administratif japonais, à travers la « Directive du Commandant Suprême des forces alliées (SCAPIN) » n°677, le 29 janvier 1946.

     

    • L’article 3 de cette Directive prévoit que les zones d’exercice de la souveraineté japonaise sont « les quatre îles principales de Honshu, Kyushu, Hokkaido et Shikoku, ainsi qu’un millier de petites îles environnantes », et dispose que « Ulleungdo, les Rochers Liancourt (Dokdo) et l’île Jeju sont exclus » du territoire japonais.

     

     

    SCAPIN n°677 (1946.1.29)

    Directive sur la séparation gouvernementale et administrative de certaines zones éloignées du japon (Governmental and Administrative separation of Certain Outlying Areas from Japan)

    3. For the purpose of this directive, Japan is defined to include…excluding (a) Utsuryo (Ullung) island, Liancourt Rocks and Quelpart (Saishu or Cheju) island...

     

    • De plus, la « Directive du Commandant suprême des forces alliées (SCAPIN) » n° 1033 interdit aussi à la population ou aux navires japonais de s’approcher à moins de 12 milles nautiques de Dokdo ou de ses alentours.

     

    SCAPIN n°1033 (1946.6.22)

    Directive sur la zone autorisée pour la pêche japonaise de poissons et de baleines (Area Authorized for Japanese Fishing and Whaling)

    3. (b) Japanese vessels or personnel thereof will not approached closer than twelve (12) miles to Takeshima (37°15’North Latitude, 131°53’East Longitude) nor have any contact with said island.

  • • L’article 2(a) du « Traité de San Francisco » de 1951 prévoit que « le Japon reconnaissant l’indépendance de la Corée, renonce à tous les droits, titres et revendications sur la Corée, y compris les îles de Jejudo, Geomundo et Ulleungdo ».

     

    Extrait dans le Traité de San Francisco

    Article 2
    (a) Japan recognizing the independence of Korea, renounces all right, title and claim to Korea, including the islands of Quelpart, Port Hamilton and Dagelet. 

     

    • Cet article énumère Jejudo, Geomundo et Ulleongdo comme exemples de quelques 3000 îles coréennes. L’absence de mention concernant Dokdo ne saurait signifier que cette dernière n’est pas comprise dans le territoire coréen se détachant du Japon.

     

    • En tenant compte de la position des pays alliés que l’on retrouve dans la « Déclaration du Caire » de 1943 ou la « Directive du Commandant Suprême des forces alliées (SCAPIN) » n°677 de 1946, il est évident que Dokdo doit être incluse dans le territoire coréen se détachant du Japon selon le Traité de San Francisco.

  • • Concernant l’argument du gouvernement japonais selon lequel la question de la souveraineté de Dokdo devait être soumise à la Cour Internationale de Justice (CIJ) en 1954, notre gouvernement a transmis la position suivante.

     

    - La proposition du gouvernement japonais n’est rien d’autre qu’une tentative abusive de légitimer sa requête au moyen d’une procédure judiciaire. La Corée détient la souveraineté territoriale de Dokdo, et n’a aucune raison de devoir la justifier auprès d’une juridiction internationale.


    - La violation de la souveraineté coréenne par l’impérialisme japonais s’est déroulée de manière progressive jusqu’à son achèvement en 1910, et le Japon avait déjà acquis un contrôle réel de la Corée en 1904, à travers le « Protocole Corée-Japon » et le « 1er Accord Corée-Japon » conclus sous la contrainte du Japon.


    - Dokdo est le premier sacrifice du pillage japonais en Corée. L’opinion irrationnelle et insistante du Japon sur Dokdo amène la population coréenne à penser à une nouvelle tentative japonaise de s’emparer de la Corée. Pour les Coréens, Dokdo n’est pas une simple petite île de la Mer de l’Est, mais le symbole de la souveraineté coréenne.

     

    • La position ci-dessus transmise à l’époque par notre gouvernement est toujours la même.

  • • Actuellement, la République de Corée exerce une souveraineté territoriale ferme sur Dokdo sur le plan législatif, administratif et judiciaire.

     

    Premièrement, des policiers coréens résident à Dokdo et sont en charge de sa surveillance.
    Deuxièmement, l’armée coréenne protège les eaux territoriales et le territoire aérien de Dokdo.
    Troisièmement, diverses législations coréennes sont appliquées à Dokdo.
    Quatrièmement, de nombreuses infrastructures coréennes sont installées à Dokdo et en état de fonctionnement (phares, etc.).
    Cinquièmement, des habitants coréens vivent à Dokdo.

     

    • Le gouvernement coréen continuera de défendre sans relâche la souveraineté territoriale de la République de Corée sur Dokdo.

<Source : Ministère sud-coréen des Affaires étrangères.>