
La Corée du Sud a réaffirmé, mardi, sa souveraineté sur Dokdo, après une nouvelle revendication par la Première ministre japonaise, lors d’une session parlementaire à Tokyo.
Un responsable présidentiel a rejeté les propos de Sanae Takaichi et souligné l’absence de différend territorial concernant ces îlots situés dans la mer de l’Est qui sépare la péninsule coréenne et l’archipel japonais. Selon lui, ils font partie du territoire national sur les plans historique, géographique et juridique.
Cette déclaration marque la première réaction ferme de Séoul envers Tokyo depuis l’entrée en fonction de Lee Jae Myung en juin. Le chef de l’État défend une approche séparant coopération future et questions historiques ou territoriales.

Les autorités militaires sud-coréennes ont confirmé avoir mené, hier, à huis clos, le premier exercice de défense des îlots Dokdo depuis l’arrivée au pouvoir de Lee Jae Myung.
A l’instar de ce qui avait été pratiqué sous l’administration précédente, des navires de la Marine et des garde-côtes ont participé à cette manoeuvre, qui se tient deux fois par ans près de ces petites îles en mer de l’Est. Aucun moyen aérien de l’armée de l’air ou de la Marine n’a été mobilisé et aucun exercice de débarquement de troupes n’a été conduit.
Un responsable de l’armée a déclaré que cet entraînement à but défensif, était comparable à celle des années précédentes. Avant d’ajouter qu’il s’agissait d’un exercice régulier visant à protéger le pays et les biens de la population.
Le gouvernement japonais, quant à lui, a une nouvelle fois exprimé son mécontentement. Selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, Masaaki Kanai, directeur général du Bureau des affaires asiatiques et océaniennes, a protesté auprès de Kim Jang-hyun, conseiller à l’ambassade de Corée du Sud au Japon, tandis que Daisuke Mibae, homologue de ce dernier à Séoul, a fait part des mêmes objections à Kim Sang-hoon, directeur du département du Pacifique au sein du ministère.
Tokyo a affirmé qu’il ne pouvait en aucun cas accepter cette manœuvre. Pour lui, Dokdo constitue un territoire japonais intrinsèque tant du point de vue historique que du droit international et a exprimé son profond regret.

Le gouvernement japonais a publié mardi une nouvelle édition de son livre blanc sur la défense, la première depuis l’entrée en fonction du cabinet de Shigeru Ishiba. Dans ce document, il a de nouveau revendiqué sa souveraineté sur les îlots Dokdo. Il s’agit de la 21e année consécutive qu’il y avance cette réclamation infondée sur ces petites îles sud-coréennes en mer de l’Est qui sépare les deux Corées et le Japon.
En décrivant l’environnement sécuritaire dans la région indo-pacifique, l’ouvrage affirme que la question des Territoires du Nord et des Takeshima, qui seraient selon lui des territoires japonais, reste toujours non résolue. Ces deux appellations désignent respectivement les quatre îles Kouriles disputées avec la Russie et les îlots Dokdo.
Dans la section consacrée à ses partenaires en matière de défense, Tokyo a abordé, dans l'ordre, ses relations avec l’Australie, l’Inde, l’Europe et la Corée du Sud. Il a qualifié cette dernière de partenaire de coopération important pour faire face à divers défis internationaux. Une qualification apparue pour la première fois l'an dernier.
Le nouveau livre blanc souligne également l’importance de la coopération trilatérale entre Séoul, Washington et Tokyo face aux multiples enjeux sécuritaires, notamment la menace nord-coréenne.
Après cette publication, Séoul n’a pas tardé à réagir. Son ministère des Affaires étrangères a fait savoir qu’il protestait fermement contre la revendication territoriale sur les îlots Dokdo qui font partie intégrante du territoire sud-coréen d’un point de vue historique, géographique et au regard du droit international. Il a ensuite exhorté Tokyo à retirer immédiatement son affirmation. Un haut diplomate de l’ambassade du Japon à Séoul a également été convoqué au siège du ministère.

La Corée du Sud a vivement protesté, ce vendredi, contre la réouverture d'un musée revendiquant les îlots Dokdo par le Japon. Il s’agit du Musée national du territoire et de la souveraineté, basé à Tokyo, qui vient de rouvir ses portes après des travaux de rénovation.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lee Jae-woong, a déclaré, dans un communiqué, que Séoul était contre la réouverture de ce musée par le gouvernement nippon, qui vise à promouvoir ses revendications injustes sur ces îles en mer de l’Est. Avant de demander sa fermeture immédiate. Un haut diplomate de l’ambassade du Japon en Corée du Sud a étalement été convoqué.
Les îlots Dokdo appartiennent historiquement et juridiquement à la République de Corée, mais sont sans cesse revendiqués par son voisin japonais qui les appelle Takeshima.

Le gouvernement sud-coréen a protesté contre la nouvelle revendication de souveraineté du Japon sur Dokdo. Dans l'édition 2025 de son Livre bleu diplomatique, dévoilée ce matin, Tokyo a réitéré sa réclamation territoriale envers ces îlots situés en mer de l'Est, qui sépare la péninsule coréenne et l'archipel nippon.
Dans un communiqué publié aujourd'hui par son porte-parole, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a exprimé sa vive protestation contre la revendication infondée du Japon à l'égard de ces petites îles, qui font partie du territoire coréen du point de vue historique, géographique et en vertu du droit international. Le ministère a ensuite exhorté l’archipel à retirer immédiatement cette affirmation, tout en réaffirmant sa détermination à répondre fermement à toute provocation les concernant.
Le numéro deux de l’ambassade du Japon à Séoul, Taisuke Mibae, a été convoqué au siège du ministère. Le directeur général pour l'Asie-Pacifique, Kim Sang-hoon, a exprimé la désapprobation de Séoul à l'égard de cette nouvelle revendication, faisant suite à celle figurant dans son Livre bleu diplomatique de 2024.

Au Japon, de nombreux manuels de sciences sociales, qui seront utilisés par les lycéens à partir du printemps prochain, affirment à tort que les îlots de Dokdo appartiennent à Tokyo. Leur évaluation a été finalisée mardi par le ministère de l'Éducation lors d'une assemblée générale du comité d'examen des manuels scolaires.
Selon l'agence de presse Jiji, les livres de géographie, d'histoire et d'enseignement civique abordent la question de Dokdo, et dans certains cas, la mention du « territoire inhérent du Japon » a été ajoutée après l'examen. La plupart des nouveaux manuels approuvés pour l’enseignement secondaire reprennent la position du gouvernement japonais insistant sur la souveraineté sur ces îlots en mer de l’Est, tout comme ceux validés il y a quatre ans et toujours en usage.
Ces affirmations infondées ne se limitent pas aux lycées, mais se renforcent aussi dans les manuels des écoles primaires et des collèges. Dans son livre de géographie pour le primaire approuvé en 2023, l'éditeur Tokyo Shoseki a modifié la mention initiale « La Corée occupe Dokdo et le Japon proteste » en « La Corée occupe illégalement Dokdo et le Japon proteste ». De plus, la plupart des manuels des collèges, validés lors de l'examen de l'année dernière, affirment que le pays du Matin clair occupe illégalement ces petites îles qui font partie du territoire japonais.
La Corée du Sud a immédiatement réagi en manifestant ses profonds regrets. Le numéro deux de l’ambassade du Japon à Séoul, Taisuke Mibae, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères.

Le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, a déclaré aujourd’hui, lors du discours au Parlement, que les îlots sud-coréens de Dokdo appartenaient au Japon. C’est la 12e année consécutive que les chefs de la diplomatie nippone réitèrent ce propos dans une allocution annuelle à la Diète.
Iwaya a affirmé que Takeshima, le nom japonais de Dokdo, fait partie intégrante du territoire selon des faits historiques et le droit international, et qu’il traiterait cette question fermement sur la base de cette position.
Le ministre a toutefois affirmé que la Corée du Sud est un partenaire important, avec lequel Tokyo doit collaborer pour résoudre les enjeux internationaux. Il a ajouté que l'archipel porte une attention particulière aux événements récents au pays du Matin clair, mais que l'importance des relations bilatérales n'a pas changé.

Le centre d’expérience de Dokdo, affilié à la Fondation d’Histoire de l’Asie de l’Est, a choisi comme « Carte ancienne du mois » le document intitulé « Carte de la Mandchourie, du Liaodong et de la Corée », réalisé en 1750 en France et traduit en italien. Il a été créé par Jacques-Nicolas Bellin, un cartographe de la cour royale française.
Cette carte désigne, en particulier, l’île d’Ulleungdo sous le nom de « Fang-ling-tau » et les îlots Dokdo sous le nom de « Chiang-san-tau ». La mention de la mer de Corée apparaît également sous l’appellation italienne « Mar di Corea ».
La péninsule coréenne représentée sur cette carte s’inspire de celle du géographe français Jean-Baptiste Bourguignon d’Anville, notamment celle intitulée « Royaume de Corée », avec des contours similaires à son œuvre.
Cette archive sera exposée dans la section « Histoire de Dokdo » du centre d’expérience de Dokdo situé dans le quartier de Yeongdeungpo à Séoul, jusqu’au 31 décembre.

Le Premier ministre a déclaré qu'il fallait aborder avec une extrême prudence la suggestion de certains de faire du jour de Dokdo, le 25 octobre, une journée de commémoration nationale.
Lors de la séance de questions au gouvernement sur la politique étrangère, la réunification et la sécurité nationale, organisé hier à l'Assemblée nationale, Han Duck-soo a affirmé que ces îlots, en mer de l'Est qui sépare la péninsule coréenne et l’archipel japonais, est sous le contrôle effectif de Séoul. Avant d'ajouter que ce serait une politique extérieure « bas de gamme » que de donner aux autres pays l'impression qu'il s'agit d'une zone de conflit.
Pour rappel, Kim Jun-hyuk, député du Minjoo, le premier parti de l'opposition, a récemment annoncé son intention de proposer une loi visant à désigner le jour de Dokdo comme journée nationale.
Par ailleurs, interrogé sur la question de l'envoi des tracts anti-Pyongyang au nord du 38e parallèle par des activistes sud-coréens, le Premier ministre a souligné que la Cour constitutionnelle avait déjà jugé inconstitutionnelle la loi interdisant de telles actions, avant d'ajouter que l'esprit de cette décision qui valorise la liberté d'expression doit être respecté.
Quant à la remarque selon laquelle ces activités violeraient la loi sur la sécurité aérienne, Han a rappelé qu'une enquête policière est en cours et que des mesures appropriées seront prises en fonction de ses résultats.

Le Bureau présidentiel de Yongsan et le premier parti de l'opposition se sont affrontés sur la politique du gouvernement envers le Japon et les questions liées aux Dokdo, lors d'une séance plénière de la commission de la direction de l'Assemblée nationale, tenue mardi.
Le Minjoo a reproché à l'administration de Yoon Suk-yeol d'adopter une position pro-japonaise. Interrogeant le premier conseiller présidentiel adjoint à la sécurité nationale Kim Tae-hyo, la députée du parti de centre-gauche, Suh Mi-hwa, a souhaité savoir s'il ne serait pas lui-même un agent pro-japonais, comme le disent certains.
Elle a ainsi fait la référence à l'interview que Kim avait accordée le 16 août à la KBS, maison mère de KBS WORLD Radio. Lors de cet entretien, ce dernier avait déclaré : « Ce qui compte, c’est ce qui se passe dans le cœur du peuple japonais. Si quelqu’un ne veut pas s’excuser, mais que vous l’obligez à le faire, est-ce que ses excuses sont sincères ? »
Répondant à l'élue du Minjoo, Kim a indiqué qu'il voulait souligner par là qu'il faudrait guider les relations entre les deux pays avec confiance en gérant correctement les sentiments des Japonais, et non pas en compatissant avec eux.
La députée Suh lui a également demandé si le président Yoon était partisan du courant de pensée conservateur appelé « New Light », caractérisé souvent par une vision positive à l'égard du Japon. En effet, lors d'un discours prononcé le 15 août, la journée nationale de la libération de Corée, le chef de l'Etat avait déclaré que le mouvement indépendantiste des Coréens avait pour but de fonder une nation libre et démocratique. Ces propos avaient été interprétés par certains comme le déni de la fondation du gouvernement provisoire coréen en 1919 sous la colonisation japonaise.
Kim a alors balayé les soupçons de Suh, affirmant que Yoon estime depuis toujours que l'établissement du gouvernement provisoire et la fondation de la nation s'inscrivent dans la même continuité.
Par ailleurs, l'exercice de protection du territoire en mer de l'Est, alias l'entraînement de défense de Dokdo, mené en secret le 21 août, a également été pointé du doigt par l'opposition. Le député du Minjoo, Yun Kun-young, a regretté que le gouvernement de Yoon Suk Yeol ne se soit pas montré plus ferme ces derniers temps sur les questions liées à ces îlots qui font l'objet d'une revendication de souveraineté illégitime de la part de Tokyo.