Le secteur du nucléaire a été éclaboussé par un important scandale de corruption. Plusieurs des 23 réacteurs sud-coréens, qui fournissent plus de 25 % de l’électricité du pays, ont été mis à l’arrêt. Cela a aggravé le risque de pénurie.
La Commission de sûreté et de sécurité nucléaire (NSSC) a rendu publics en mai les résultats inquiétants de son enquête. Selon elle, les certificats de conformité aux normes ont été falsifiés par les employés d’une compagnie de certification sud-coréenne et des éléments sensibles, notamment des câbles de contrôle, ont été installés sur six réacteurs sur la foi de ces faux documents. Du coup, elle a imposé la suspension de leur activité.
Ce sont désormais dix des vingt-trois réacteurs qui sont suspendus, y compris les arrêts d’ordre technique. L’alimentation en électricité est devenue un casse-tête et cet été encore, les autorités de distribution d’électricité ont émis une énième alerte au risque de pénurie.
Par ailleurs, le Parquet a mené une vaste enquête sur le scandale de corruption et mis en examen une centaine de personnes qui étaient impliquées. Et le gouvernement a annoncé un train de mesures visant à empêcher de pareilles affaires.
Le gouvernement a également présenté début décembre son second plan énergétique. Il prévoit d’augmenter légèrement la part du nucléaire en la faisant passer de 26,4 % actuellement à 29 % du mix électrique d’ici 2035. Il s’agit cependant d’une considérable réduction par rapport aux 41 %, l’objectif fixé par le gouvernement précédent. Toutefois, le pays du Matin clair aura besoin de construire encore six à huit réacteurs supplémentaires. Cela fera encore débat.

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