L’année 2019 s’est ouverte avec l’espoir de voir le processus de paix dans la péninsule coréenne porter ses fruits. Cependant, les relations entre les deux Corées se sont dégradées au fil du temps pour arriver à une situation similaire à la crise nucléaire nord-coréenne de 2017.

Début 2018, les Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang ont ouvert la voie à un dialogue intercoréen, avec un sommet Séoul-Pyongyang en avril, puis celui entre les États-Unis et la Corée du Nord en juin. A la veille du Nouvel an 2019, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a même envoyé une lettre personnelle au président sud-coréen Moon Jae-in, exprimant sa volonté de réaliser la dénucléarisation de la péninsule et d'y instaurer la paix.

Cependant, le sommet Kim-Trump en février 2019, à Hanoï au Vietnam, s'est soldé par un échec. Alors que Pyongyang exigeait que Washington lève en premier ses sanctions prises à son encontre, le gouvernement américain demandait au pays communiste de procéder, d'abord, au démantèlement de ses programmes nucléaires.

La rupture du dialogue bilatéral a débouché sur une dégradation des relations entre les deux côtés du 38e parallèle. En mars, la Corée du Nord s'est retiré du bureau de liaison intercoréen, situé dans la ville frontalière nord-coréenne de Gaeseong. Elle n'a pas honoré non plus ses engagements pris dans le cadre de l'accord militaire intercoréen signé le 19 septembre 2018. Dès le mois de mai, le royaume ermite s'est livré à des démonstrations de force en tirant des projectiles de courte portée, et a même refusé l'aide alimentaire de Séoul.

Le refroidissement des relations entre les deux voisins a été très visible, le 15 octobre, lors d'un match de qualification pour la Coupe du monde de football 2022, qui a opposé les deux Corées à Pyongyang. Le match n’était pas retransmis et aucun spectateur n'a pu y assister, faute d'autorisation du régime. Dernièrement, Kim Jong-un a demandé à Séoul de retirer ses infrastructures du site touristique du mont Geumgang, qui est le symbole de la coopération économique intercoréenne. Aujourd’hui, en Corée du Sud, des voix s’élèvent pour dénoncer les limites de la politique de Séoul envers Pyongyang et demander un changement de cap de la part du gouvernement sud-coréen.

Photo : KBS News

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