En juillet et août, Kim Jong-un n’a fait aucun déplacement sur le terrain, lié à l’économie ou au quotidien de ses habitants. Mais il en a fait seulement pour le développement d’armes. C’est en tout cas ce qu’on apprend d’une analyse des informations publiées par les médias du pays communiste.
Selon cette étude, pendant les deux derniers mois, les activités publiques du numéro un nord-coréen ont été rapportées par les médias à un total de 13 reprises, dont celles concernant le missile l’ont été dix fois. Kim avait supervisé par exemple le lancement d’un présumé ICBM, de type Hwasong-14, le 4 et le 28 juillet et celui d’un projectile à moyenne portée (IRBM) de type Hwasong-12 mardi dernier.
La seule apparition en public qui n’a pas de caractère militaire est celle du 8 juillet, le jour du 23e anniversaire du décès de Kim Il-sung, son grand-père et fondateur du pays. Il est alors allé se recueillir devant le palais du soleil de Kumsusan, où reposent ses dépouilles et celles de son père Kim Jong-il.
Dans un rapport qu’il a récemment soumis au Parlement, le service national de renseignement (NIS) a indiqué que l’homme fort nord-coréen faisait ainsi une démonstration indirecte de l’importance du développement d’un missile balistique intercontinental. Il cherche à l’utiliser comme levier de négociations avec Washington.