Les responsables des services de renseignements de la Corée du Sud et des Etats-Unis auraient relevé des signes indiquant que la Corée du Nord s’apprêtait à effectuer des tirs de missiles balistiques de longue et moyenne portée. Selon ces sources d'informations, des projectiles ont été sortis de l'Institut de recherche et de développement de missiles, situé à Sanumdong à Pyongyang.
Séoul et Washington estiment que ces projectiles seraient de type « Hwasong-12 » ou « Hwasong-14 ». Le premier, un IRBM, est un missile balistique de moyenne portée capable de parcourir 5 000 km. Le pays communiste avait lancé le 29 août et le 15 septembre derniers, ce type de missile à un angle normal. Lors du second tir, l'engin avait parcouru 3 700 km et démontré sa capacité à atteindre toute l'île de Guam dans le Pacifique. Quant au « Hwasong-14 », il s'agit d'un missile balistique intercontinental (ICBM) à portée maximale de 10 000 km, dont deux tests ont été effectués en juillet dernier par le régime de Kim Jong-un.
De l'avis des experts, Pyongyang procède à des tirs de missiles de longue portée ou de portée intermédiaire, afin de montrer ses capacités militaires face à Washington, d'une part, et de mettre au point une technologie permettant le retour dans l'atmosphère de ces engins, d'autre part.
La Corée du Sud et les Etats-Unis ont déjà demandé à leurs armées de renforcer la surveillance sur le royaume ermite pour prévenir d'éventuelles provocations aux alentours du 10 octobre, date d'anniversaire de la fondation du Parti des Travailleurs.