Alerte nationale à la peste aviaire. Après s’être déclenchée dans des élevages à une centaine de kilomètres de Séoul au début du mois, cette maladie des volailles plus connue sous le nom de grippe du poulet pourrait avoir gagné les provinces au sud du pays. Le ministère de l’Agriculture a ainsi fait savoir ce week-end que, après que trois fermes y ont été détectées comme possibles foyers d’infection, tous les élevages alentours étaient vérifiés, les résultats devant être communiqués demain mardi. Parmi les trois nouveaux sites figurent une écloserie de poulets à Gyeongju, à 170 km au sud-est du foyer d’origine de la maladie, et une ferme de canards près de Naju, à 220 km au sud-ouest, dans la province du Sud Cholla. Le scénario de cette propagation laisse craindre que l’épidémie prenne une ampleur nationale : d’après des officiels du ministère, un foyer de grippe du poulet a été détecté samedi dans une écloserie de canards à Cheonan, dans la province du Sud Chungcheong, écloserie qui fournit des poussins à vingt-deux élevages dans l’ensemble du pays. Pour faire face à cette situation, plus de 600 000 volailles ont déjà été abattues depuis le début du mois ou sont sur le point de l’être.
Redoutant que le virus H5N1, de même souche que celui qui avait fait six morts à Hong Kong en 1997, puisse contaminer des humains, le Premier ministre a également organisé une réunion d’urgence hier dimanche. A l’issu de celle-ci, le directeur de l’Institut national de la santé Kim Moon-shik a estimé que le risque était faible. Selon lui, 487 employés des élevages ont déjà été examinés, mais aucun n’a été testé positif après la période normale d’incubation. On ne saura cependant que dans un mois s’il existe avec certitude un danger pour l’homme : c’est en effet le délai d’attente pour obtenir le résultat des analyses d’échantillons envoyés au Centre de contrôle des maladies, un laboratoire américain.