Le Conseil économique et social des Nations unies a voté hier l'expulsion de l'Iran de la Commission de la condition de la femme de l'ONU (CSW) en raison de la répression des manifestations par le pays islamique. Vingt-neuf nations membres ont voté pour, huit contre et 16 se sont abstenues.
La Corée du Sud, pays membre du conseil onusien, a soutenu la décision de la commission, aux côtés des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et l'Union européenne. La Chine et la Russie ont exprimé leur désaccord.
Cette résolution soumise par les USA met fin avec effet immédiat l'adhésion de l'Iran de la CSW pour le reste de son mandat 2022-2026.
Composée de représentants de 45 pays, la commission en question élabore des rapports et des recommandations en vue d'améliorer les droits des femmes en ce qui concerne la politique, l'économie et les aspects sociaux.
Téhéran fait donc les frais de sa répression sanglante des manifestations. Ces dernières se poursuivent en Iran depuis la mort de l'étudiante Mahsa Amini en septembre dernier après son arrestation dans la capitale par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir violé le code vestimentaire strict pour les femmes.
Le pays du Moyen-Orient est depuis sous le feu des critiques de la communauté internationale pour ses agissements violents, et notamment l’exécution de certains manifestants antigouvernementaux.