Le nom de 745 Coréens forcés à travailler dans la mine de Sado au Japon pendant la colonisation nippone a été identifié. Ces données devraient servir pour prouver l’exploitation menée sur ce site historique que Tokyo tente d’inscrire à la liste des patrimoines mondiaux de l’Unesco.
Jung Hye-kyung, chercheuse en chef du groupe d’étude sur la mobilisation forcée des Coréens et la paix, a analysé trois types de soi-disant « liste de rationnement d tabac coréen », des cigarettes destinées aux ouvriers du pays du Matin clair ainsi que les documents annexés. Le résultat a été publié dans une revue académique « Etudes nationales de Corée et de Japon ».
En dehors des informations sur 494 personnes extraites de la liste en question, la chercheuse s’est appuyée sur 23 autres sources dont celles des Archives nationales de Corée, des associations civiques japonaises et des anciens articles de journaux.
Selon une archive rédigée par des membres de la mine de Sado, 1 519 Coréens y ont travaillé en 1945. Mais faute de document relatant les noms des personnes mobilisées, il était difficile de mener des enquêtes sur les victimes. Seulement quelque 150 personnes ont signalé leur présence au gouvernement sud-coréen.
Un texte montrant que le travail avait une nature coercitive a été également vérifié. Ils y ont notifié les Coréens qui ont pris la fuite, ou qui ne sont pas retournés après avoir obtenu une permission de regagner leur pays natal temporairement.