Dans un discours prononcé hier, Kim Yo-jong, la sœur cadette du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a vivement critiqué la Cheongwadae, qui a appelé Pyongyang à suspendre ses exercices de frappe menés le 28 février.
D’après la première vice-directrice du département de propagande et d'agitation du Parti des travailleurs, l’opération conduite par la Corée du Nord n’avait pas pour objectif de menacer qui que ce soit, mais constituait un acte d'autodéfense. Selon elle, les propos irraisonnables de la Maison bleue ne font que relever d'un cran la méfiance et l’hostilité envers la Corée du Sud.
A propos de l’ajournement de l’entraînement militaire conjoint entre Séoul et Washington, initialement prévu ce mois-ci, elle a affirmé qu’il était simplement dû à l’épidémie du coronavirus et non pas à une décision des autorités sud-coréennes, qui ne s’intéressent ni à la paix, ni à la réconciliation, ni à la coopération.
Ce discours, prononcé pour la première fois en son nom, laisse entrevoir que son statut politique est devenu plus important, au-delà de celui d’assistante du numéro un nord-coréen.
Pour rappel, le royaume ermite a tiré deux projectiles consécutivement vers la mer de l’Est, lundi dernier, et a ainsi relancé ses exercices de tir d'artillerie pour la première fois depuis le 28 novembre dernier. Le bureau présidentiel sud-coréen a tout de suite exprimé ses inquiétudes quant à cette provocation.