Le gouvernement a finalement élaboré un projet d’additif budgétaire de 11 700 milliards de wons, environ 8,8 milliards d'euros, pour faire face aux conséquences de la propagation du nouveau coronavirus dans le pays. Ce montant est supérieur de 100 milliards de wons à celui adopté en 2015 lors de la crise du MERS-Cov, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient.
Le projet a été approuvé, aujourd’hui, lors d'un conseil des ministres exceptionnel, puis il sera soumis, demain, à l’Assemblée nationale.
La plus grosse partie de cette enveloppe, à savoir 2 300 milliards de wons, soit 1,73 milliard d'euros, sera débloquée pour renforcer les aides aux mises en quarantaine, aux tests diagnostiques, aux prises en charge des patients ou encore aux traitements. Ainsi, pas moins de 120 nouvelles chambres d’hôpital et 146 ambulances, toutes deux à pression négative, seront aménagées. De nouveaux établissements médicaux spécialisés dans les maladies infectieuses seront construits dans le centre comme dans le sud-est du pays. Sans oublier la création d’un institut de recherche sur les nouveaux virus ou encore le dédommagement des hôpitaux et des cliniques qui subissent des pertes dues au confinement des malades.
Un crédit de 2 400 milliards de wons, autour de 1,8 milliard d'euros, sera alloué aux PME et aux microentrepreneurs les plus touchés par les conséquences de l’épidémie. Et 3 000 milliards de wons, soit 2,26 milliards d'euros, seront déboursés pour venir en aide aux bas revenus et aux familles ayant des enfants.
À noter également la mise en réserve de 1 350 milliards de wons, un peu plus d'1 milliard d'euros, pour les dépenses supplémentaires en cas de diffusion prolongée de l’épidémie.
L’exécutif prévoit que la dette publique du pays atteindra dorénavant 41,2 % du PIB, contre 39,8 % actuellement. Il se veut cependant rassurant. Le second vice-ministre des Finances a expliqué que la majorité des aides seraient accordées pour une période allant seulement jusqu’au mois de juin.