70 ans d’indépendance et 30 ans d’avenir
« Chemin de la réconciliation
et de la coopération »
Rétablir la vérité historique, c’est la clé de la paix et de la prospérité en Asie du Nord-est
Un quart de siècle s’est écoulé suite à la conférence de presse du 14 août 1991 lors de laquelle la défunte Kim Hak-sun a témoigné de son histoire douloureuse en tant que victime de l’esclavage sexuel de l’armée japonaise pour la première fois au monde. Depuis l’année qui a suivi, chaque mercredi sans exception, une manifestation est organisée devant l’ambassade du Japon à Séoul par les anciennes « femmes de réconfort » pour demander au gouvernement japonais de présenter ses excuses et indemniser les victimes. C’est la plus longue manifestation au monde qui ait été organisée pour une seule et même cause. Le gouvernement de Shinzo Abe n’y prête aucune attention et comble du comble, prépare le terrain pour rendre sa nation capable de mener à nouveau la guerre en élargissant son droit d’autodéfense collective.
Pour célébrer le 70e anniversaire de la libération de la Corée, KBS WORLD Radio vous propose de partager les points de vue du réalisateur Cho Jung-rae, qui a tourné un film sur les « femmes de réconfort » intitulé Gwi-hyang (Le retour des esprits), et l’actrice Seo Mi-ji, qui a fait une expérience indirecte de la douleur de ces femmes en jouant un rôle dans ce film. Il s’agit aussi de vous présenter les témoignages vivants de victimes et les activités de militants et d’associations sud-coréennes et étrangères. Nous souhaitons ainsi que le Japon réalise enfin qu’un partenariat d’avenir aussi bien qu’une véritable paix en Asie du Nord-est ne seront possibles que s’il « regarde son passé en face ».
Kang Il-chul, auteur du dessin « Jeunes filles brûlées » qui est devenu la source d’inspiration pour le film Gwi-hyang (« Le retour des esprits»)
Kim Bok-dong, victime du système des « femmes de réconfort »
Lee Yong-soo, victime du dispositif des « femmes de réconfort », et Seo Mi-ji, actrice du film « Le retour des esprits»
Statue de Kim Hak-sun qui a déclaré avoir été victime de l’esclavage sexuel de l’armée japonaise pour la première fois au monde
Maison de partage qui abrite les stèles funèbres des victimes du système des « femmes de réconfort »
Dessins sur le thème des victimes du système des « femmes de réconfort »
Grand-mères victimes profitant d’une fête organisée en leur honneur dans la Maison du partage
Nagahama Kazue, bénévole dans la Maison du partage
Yun Jung-ok, ancien professeur de l’Université pour femmes Ewha, qui a révélé pour la première fois au grand public l’existence des victimes du dispositif de « femmes de réconfort »
Lieu de tournage de la cérémonie chamaniste « gut » (servant à apaiser les esprits errants) pour la dernière scène du film « Le retour des esprits »
Plateau de tournage du film « Le retour des esprits»
Plateau de tournage du film « Le retour des esprits»
Sohn Sook, héroïne du « Le retour des esprits»
Cho Jung-rae, réalisateur du « Le retour des esprits»
Seo Mi-ji, actrice ayant joué le rôle de Young-hee dans le « Le retour des esprits»
Banderole accrochée au pot de fin de tournage du film « Le retour des esprits »
Emission spéciale pour les 70 ans de libération de la Corée du joug japonais : « Je ne suis pas une femme de réconfort »
1er volet : le retour des esprits
Cette année marque le 70e anniversaire libération de la Corée du joug colonial japonais. A l’occasion de cet événement historique, KBS World Radio a conçu un programme spécial en deux volets consacré aux femmes coréennes qui ont été contraintes de se prostituer pour les soldats impériaux japonais pendant la Seconde guerre mondiale.
Pour le premier volet de cette émission intitulée « Je ne suis pas une femme de réconfort », nous vous racontons la genèse du film « Le retour des esprits », un long métrage qui relate cette tragédie à travers l’histoire de Jung-min, une petite fille qui va connaître le même sort que des dizaines de milliers de Coréennes.
La découverte de ce film sera en même temps l’occasion d’entendre des témoignagnes poignants de victimes de ces atrocités qui nous donneront des détails que nombre de nos auditeurs ignorent. Par exemple, l’âge que ces filles avaient quand elles ont été enlevées, les horreurs qu’elles ont dû subir ou encore le destin tragique de beaucoup d’entre elles qui ont été tuées ou qui ont préféré se suicider plutôt que d’apporter le déshonneur à leur famille.
Teaser du film «Le retour des esprits»
« En 2015, les esprits de jeunes filles errant dans une
terre étrangère rentrent chez elles. »