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Programmes spéciaux

4. La suspension des activités du complexe de Gaeseong ravive la confrontation entre Séoul et Pyongyang

2016-12-29

La suspension des activités du complexe de Gaeseong ravive la confrontation entre Séoul et Pyongyang





Le gouvernement sud-coréen a annoncé le 10 février sa décision de suspendre complètement les activités au complexe industriel de Gaeseong, situé en territoire nord-coréen, alors que ce site est considéré comme le dernier symbole des efforts de rapprochement intercoréen et de coopération économique bilatérale. Cette mesure a été adoptée en représailles au 4e essai nucléaire et au lancement d’un missile à longue portée effectués en début de l’année par la Corée du Nord.

Séoul a fait valoir que cet arrêt total a pour but d’empêcher le régime de Kim Jong-un de détourner des fonds investis dans le complexe pour mener ses programmes nucléaire et balistique, et d’éviter d’en faire subir les conséquences aux entreprises sud-coréennes implantées là-bas. Le gouvernement sud-coréen a posé comme conditions préalables au redémarrage du site la dissipation des inquiétudes liées à ces programmes ainsi que la création d’un environnement nécessaire au bon fonctionnement du parc.

Dès le lendemain de cette annonce, le régime communiste a annoncé ses mesures de rétorsion consistant à fermer le site, à expulser les travailleurs sud-coréens et à saisir tous les avoirs de la Corée du Sud. Le jour même, l’évacuation de tous les 280 travailleurs s’est terminée vers 22 heures. Mais ils ont dû laisser derrière eux la plupart des matériaux, des équipements et des produits finis. A 23h53, le Sud a procédé à la coupure de l’alimentation en électricité et en eau du site.



Les dégâts ont été importants des deux côtés. Plus de 50 000 travailleurs nord-coréens dans la zone ont dû se retrouver sans emploi et leurs familles ont également dû être confrontées à des difficultés pour survivre. Et les entreprises sud-coréennes implantées sur le site ont dû essuyer des pertes colossales estimées à plus de 1 000 milliards de wons, une somme équivalente à 800 millions d’euros.

Pour Séoul, il était absurde de fournir de l’argent liquide via le site de Gaeseong à Pyongyang soupçonné du détournement de fonds à des fins militaires alors qu’il est le premier intéressé par les sanctions à prendre contre le régime de Kim Jong-un.

Le dialogue restant rompu, les deux Corées ont maintenu leur vive confrontation tout au long de l’année 2016.



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