Une équipe nord-coréenne dirigée par Hyun Song-wol, la chef de l'orchestre Samjiyon, est arrivée ce dimanche en Corée du Sud par voie terrestre frontalière sur la côte ouest de la péninsule.
Selon le ministère sud-coréen de la Réunification, cette équipe de préparation composée de sept membres a franchi tôt ce matin la ligne de démarcation. L'objectif est d'inspecter les lieux de ses représentations qui seront données durant les prochains JO d'hiver à Séoul et à Gangneung, près de la ville hôte de PyeongChang.
Cette mission est la première à traverser la frontière depuis l'inauguration du gouvernement de Moon Jae-in. C'est également elle qui a emprunté pour la première fois la voie intercoréenne depuis la fermeture du complexe industriel mixte de Gaeseong en février 2016.
L'emploi du temps de l'équipe nord-coréenne est serré : elle va faire le tour des salles de concert dans ces deux villes et discuter du calendrier de ses spectacles ainsi que de leur répertoire.
Le voyage au Sud des nord-Coréens fait suite à un accord conclu lors d'une rencontre de travail lundi dernier. Pyongyang a proposé d'envoyer une troupe artistique composée de 140 membres durant les compétitions. Deux concerts sont prévus à Séoul et à Gangneung respectivement.
A l'origine, une telle visite devait avoir lieu hier. Cependant, le régime de Kim Jong-un l'a annulée la veille et l'a reportée d'un jour hier, sans en préciser la raison.
Séoul cherche à savoir pourquoi le Nord a décidé d’annuler l’envoi de son équipe de préparation des prochains concerts. De fait, il lui a demandé des explications dans un message adressé ce matin, via le canal de communication intercoréenne de Panmunjom, rétabli le 3 janvier. Cette annonce a été faite par le ministre de la Réunification lors d’un point de presse aujourd’hui.
Selon Cho Myoung-gyon, dans ce message, Séoul avait affirmé être désormais prêt à recevoir n’importe quand l’équipe de Pyongyang et que les deux pays pourraient se concerter de nouveau sur la date de son déplacement au Sud.
Le ministre a également précisé avoir proposé au régime de Kim Jong-un de mettre en œuvre leur accord commun sur la visite cette fois d’une équipe sud-coréenne d’inspection dans le nord du 38e parallèle.
Pour rappel : les deux frères et ennemis avaient convenu d’organiser fin janvier ou début février, avant l’ouverture des JO de PyeongChang, une manifestation culturelle conjointe aux monts Geumgang au Nord ainsi que des entraînements communs de skieurs des deux pays à la station du col Masik, également dans le nord de la péninsule. Avant ces événements, une délégation sud-coréenne doit se rendre sur place la semaine prochaine pour faire l’état des lieux des sites.
La conférence visant à discuter de l'envergure et des modalités de la délégation nord-coréenne à Pyeongchang aura lieu aujourd'hui à Lausanne en Suisse.
A la sortie d'une rencontre de travail avec le Comité international olympique (CIO), hier, le ministre sud-coréen de la Culture, des Sports et du Tourisme Do Jong-hwan se voulait très prudent à propos de la formation d'une équipe conjointe de hockey féminin sur glace. En effet, il a fait allusion à la nécessité de concertations supplémentaires pour y parvenir.
En effet, la création de cette équipe unifiée intercoréenne constitue apparemment le point sensible des discussions. Le souhait de Séoul d’un accord nord-sud sur l'élargissement du nombre de places de 23 à 35 n'étant, sans doute, pas une bonne solution puisqu’il pourrait soulever des contestations.
Le ministre a également souhaité que les discussions sur la participation des sportifs nord-coréens dans d'autres disciplines se déroulent sans heurts.
Si l'on en croit un des participants sud-coréens, le CIO qui s'est entretenu aussi avec la délégation de Pyongyang semble qualifier plus ou moins d'optique le résultat de leur rencontre de travail.
De l'avis des observateurs, on devrait connaître les détails de ces discussions avant minuit de ce samedi.
C’est une mauvaise surprise. La Corée du Nord a annulé in extremis la visite en Corée du Sud d’une équipe chargée de préparer les concerts de son orchestre Samjiyon prévus pendant les JO de PyeongChang. Cette visite devait avoir lieu aujourd’hui, à l’origine, sur une proposition de Pyongyang.
Mais hier soir vers 22h, le Nord a subitement informé le Sud qu’il suspendait cette visite, et ce dans un message signé par le président de son comité pour la réunification pacifique de la patrie Ri Son-gwon. Ri qui avait dirigé la délégation de son pays aux premiers pourparlers de haut niveau entre les autorités des deux pays depuis plus de deux ans, le 9 janvier à Panmunjom. Il n’a pas précisé pour autant la raison de cette décision brutale, selon le ministère sud-coréen de la Réunification.
Hier dans la journée, le pays communiste avait pourtant annoncé qu’il enverrait au Sud aujourd’hui, pour un séjour de 24 heures, une équipe de sept membres avec à sa tête Hyon Song-wol. Celle-ci est connue comme étant la chef du plus populaire groupe pop féminin Moranbong. Elle a également été présentée comme la meneuse de l’orchestre Samjiyon, qui doit donner deux concerts : l’un à Séoul l’autre à Gangneung, pendant les prochains JO. Cette décision avait été prise lundi lors d’une réunion de travail des deux Corées.
En amont de la réunion entre le Comité international olympique (CIO) et les représentants des deux Corées prévue ce samedi à Lausanne, le chef de la délégation du Nord est arrivé hier, heure locale, en Suisse. Il s’agit du ministre nord-coréen du Sport et président du Comité national olympique nord-coréen, Kim Il-guk.
Petit rappel : le patron du CIO, Thomas Bach, avait proposé cette rencontre tripartite afin de discuter des modalités de la participation de Pyongyang aux JO d’hiver, tels que le nombre et l’identité des athlètes ainsi que des questions protocolaires comme le drapeau ou l’hymne national. Avant cela, les représentants nord-coréens devraient s’entretenir en aparté avec le CIO, ce vendredi, heure locale.
De son côté, la délégation sud-coréenne est composée du ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, Do Jong-hwan, du président du comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, Lee Hee-beom, du président du Comité sportif et olympique coréen (KSOC), Lee Kee-heung, et du membre du CIO Ryu Seung-min.
La Corée du Nord a proposé aujourd’hui au ministère sud-coréen de la Réunification d’envoyer demain au Sud une équipe d’avant-garde composée de sept personnes, afin de préparer les concerts de son orchestre Samjiyon prévus à Séoul et à Gangneung, une ville située près de Pyeongchang. Elle sera dirigée par la chanteuse nord-coréenne Hyun Song-wol, qui est à la tête de l’orchestre.
Plus précisément, cette délégation souhaite rejoindre le Sud par la route transfrontalière qui longe la côte ouest, pour un séjour de deux jours sur place. Cette demande a été formulée par écrit au nom du chef de la délégation nord-coréenne pour le dialogue de haut niveau Ri Son-gwon, et adressée à son homologue sud-coréen, le ministre de la Réunification Cho Myoung-gyon.
Séoul donnera sa réponse après avoir examiné cette proposition.
Du 17 au 29 janvier, les ministères et instances gouvernementales doivent présenter leurs politiques pour l’année 2018 auprès du Premier ministre, Lee Nak-yeon. Aujourd’hui, c’était au tour de ceux relatifs à la réunification, aux affaires étrangères et à la défense. Sans surprise, les JO d’hiver de PyeongChang se trouvaient au centre de leurs préoccupations.
Tout d’abord, le ministère de la Réunification envisage de profiter de la participation de la Corée du Nord aux Jeux pour poursuivre ses efforts de coopération et de dialogue bilatéraux.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères projette de déployer activement une diplomatie du plus haut niveau pour l’instauration de la paix dans la péninsule, d’autant plus que les chefs d’Etat ou de gouvernement d’une vingtaine de pays seront présents à la manifestation sportive. Il a affirmé concentrer ses efforts pour que Washington et Pyongyang s’engagent ensemble dans un processus de dialogue.
Quant au ministère de la Défense, il a dévoilé un plan d’action concret pour garantir la sécurité de tous les participants pendant la période des compétitions et ce, en coopération avec le secteur privé et la Police. Des unités de contre-terrorisme seront par exemple déployées sur place.
Enfin, le ministère des Anciens combattants et des Patriotes va organiser, entre autres, des évènements pour les vétérans étrangers de la guerre de Corée et promouvoir les patriotes qui concourent aux Jeux paralympiques.
Le président sud-coréen a invité son homologue français à se rendre aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang, prévus le mois prochain en Corée du Sud, lors de leur conversation téléphonique tenue hier soir. Emmanuel Macron a répondu qu’il étudierait la possibilité d’y participer.
A cette occasion, Moon Jae-in a exprimé son souhait de voir la récente reprise du dialogue intercoréen aboutir à des discussions pour le règlement pacifique du problème nucléaire nord-coréen. Il n’a pas non plus oublié de remercier la France d’avoir activement coopéré sur ce dossier sensible en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et membre clé de l’Union européenne. Et il lui a proposé de continuer à oeuvrer ensemble pour instaurer la paix dans la péninsule.
Quant au chef de l’Etat français, il a salué la reprise des pourparlers intercoréens ainsi que les efforts de son homologue sud-coréen pour la paix dans la région et dans le monde. Et de réaffirmer son soutien sans réserve en faveur de la politique de Séoul et de ses engagements pour la résolution pacifique du dossier nord-coréen et la prévention de la montée des tensions dans la péninsule.
Il s’agit de leur troisième entretien téléphonique après ceux organisés le 29 mai et le 11 septembre derniers.
L’association des expatriés coréens pro-Pyongyang au Japon aurait décidé d’envoyer près de 170 supporters aux JO d’hiver de PyeongChang, prévus le mois prochain en Corée du Sud. C’est du moins ce qu’a rapporté l’agence de presse japonaise Kyodo News, en citant plusieurs responsables de l’association. Cette nouvelle intervient après que la délégation sud-coréenne a convenu de soutenir leurs activités lors des dernières discussions intercoréennes de mercredi dernier.
Cependant, toujours d’après la même source, les modalités de leur envoi devraient être fixées après des consultations approfondies entre les autorités des deux Corées.
Pour rappel, 441 supporters de l’association étaient venus en Corée du Sud à l’occasion des Jeux asiatiques de Busan en 2002.
Les athlètes nord-coréens devraient concourir dans quatre disciplines aux Jeux olympiques de PyeongChang, à savoir le patinage artistique, le hockey sur glace, le ski alpin et le ski de randonné nordique. C’est ce qu'auraient convenu les deux Corées lors de leur dernière rencontre de travail tenue mardi. Quant à la composition de l’équipe conjointe de hockey féminin, cinq ou six nord-Coréennes devraient rejoindre les 23 sud-Coréennes.
D’autre part, Séoul et Pyongyang se sont entendus sur la venue de supporters envoyés par l'association des ressortissants coréens pro-Pyongyang au Japon ainsi que sur celle de 150 athlètes du régime de Kim Jong-un aux Jeux paralympiques.
Enfin, les deux camps se sont également mis d’accord sur le nombre des athlètes du pays communiste participant aux JO proprement dit. Cependant, les modalités seront fixées lors de leur réunion prévue demain à Lausanne, en Suisse, sous l’égide du Comité international olympique(CIO).
Dès la semaine prochaine, au moins six déplacements de part et d’autre de la frontière sont prévus, à commencer par une équipe d’avant-garde sud-coréenne qui devrait se rendre aux monts Geumgang sur la côte est du territoire nord-coréen.
Concernant les frais de participation de la délégation nord-coréenne aux Jeux, le CIO devrait vraisemblablement prendre en charge ceux des athlètes, et la Corée du Sud ceux des autres participants.