Le 13 janvier 1962, le gouvernement sud-coréen faisait une déclaration de première importance. Dans son discours du Nouvel an, Park Chung-hee, alors à la tête du Conseil suprême pour la reconstruction nationale, présenta son projet pour le développement de la Corée du Sud qui allait mener le pays à son indépendance économique.

La Corée du Sud a débuté l’année 1962 avec une détermination nationale pour rompre la chaîne de la pauvreté et apporter une prospérité économique à tous. C’était le début de ce qui est devenu le Miracle du fleuve Han.

La situation économique de la Corée du Sud des années soixante était toujours désolante. Le revenu par habitant n’était que de 87 dollars, l’un des plus bas au monde et le taux de chômage s’élevait à 35 %. La pénurie était la norme des sud-Coréens et ils avaient un besoin désespéré de fuir la pauvreté. Le gouvernement a créé une issue de secours sous la forme d’un plan de développement économique dirigé par l’État.

« La première phase du plan quinquennal s’est déroulée de 1962 à 1966. Le plan avait l’objectif ambitieux de construire une économie indépendante et de moderniser la patrie. Il impliquait de fortement attirer les inverstisseurs étrangers pour moderniser les industries primaires, comme l’agriculture et la pêche, pour relancer le secteur de l’énergie et construire des infrastructures telles que des routes et des ponts. »


Le gouvernement sud-coréen était très enthousiaste à l’idée de poursuivre ces objectifs économiques sur un plan de cinq ans. Le premier projet qui fut réalisé fut la construction d’un vaste parc industriel affecté à la chimie lourde comme ceux de Manchester en Grande-Bretagne ou de Pittsburg aux États-Unis. La cérémonie qui marqua le début de la construction du Centre industriel d’Ulsan se tint le 3 février.

L’année suivante, des complexes industriels clé comme la compagnie pétrolière de Corée, les usines automobiles ainsi que les chantiers de construction navale virent le jour et l’économie sud-coréenne sembla prendre un rythme de croisière...