Au milieu des années 50, au sortir de la guerre de Corée, la Corée du Sud retrouvait doucement un peu de stabilité. Mais, c’est alors que le pays se retrouva face à un sérieux problème social.

Quelques 7,12 millions de bébés sont nés entre 1955 et 1963, créant une nouvelle génération, baptisée celle des enfants du baby-boom. La population sud-coréenne explosait avec l’arrivée, en plus, de réfugiés de Corée du Nord et de tous ceux qui vivaient à l’étranger et qui revinrent au pays.

Le pouvoir croyait qu’une croissance aussi rapide de la population allait nuir au développement économique du pays. C’est pour cela qu’un planning familial fut intégré au premier plan quinquennal de développement économique et que les naissances étaient fortement découragées.

Traditionnellement, les Coréens avaient beaucoup d’enfants. Dans une société confucéenne comme le pays du Matin clair, avoir des enfants était considéré comme un devoir filial et comme une bénédiction.

Si l’on se réfère aux statistiques, le taux de natalité entre 1955 et 1963 était à 6,1, soit une moyenne de six enfants par femme.

« C’est un phénomène global de voir le taux de natalité croître durant les années qui suivent une guerre. Après la guerre de Corée, les couples se sont retrouvés pour former une famille et avoir, tout naturellement, des enfants. Au début des années 1950, on recensait environ 400 000 naissances par an, mais une fois le conflit terminé, le nombre des naissances grimpa à 700 000, voire même jusqu’à 880 000, à partir de 1955 et durant neuf ans. Ces bébés furent appelés la génération du baby-boom. »