Le gouvernement sud-coréen a manifesté sa protestation contre les autorités de sécurité chinoise pour avoir exécuté un Coréen trafiquant de drogue, sans l’en avoir informé à l’avance par le biais du canal diplomatique.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a convoqué ce matin le consul général de l’Ambassade de Chine à Séoul. Il a ainsi accusé la Chine d’avoir violé la convention internationale de Vienne et l’a appelé à ne plus commettre un tel acte. Protestations auxquelles s’est joint le président Kim Dae-jung qui a fait part à la Chine de son mécontentement.
La peine capitale avait été appliquée le 25 septembre dernier mais le gouvernement n’avait informé son homologue sud-coréen ni du verdict, ni de l’exécution de la sentence en dépit des requêtes répétées de Séoul.
Le prisonnier exécuté, âgé de 41 ans et connu seulement par son nom de famille, Shin, avait été condamné à mort en août dernier par la Cour suprême populaire de Chine, tandis que ses deux complices avaient été condamnés respectivement à l’emprisonnement à perpétuité et à 10 ans de prison. Un troisième complice, âgé de 62 ans, est mort quant à lui en novembre de l’année dernière dans un centre de détention. M. Shin est le premier sud-Coréen à avoir été exécuté en Chine pour trafic de drogue.
Par ailleurs, Séoul a demandé à Beijing de lui fournir le détail d’informations et de procédures judiciaires sur 10 autres Coréens détenus par les autorités de sécurité chinoise.